Introduction
Les récifs coralliens sont présents dans chacun des cinq états membres de la COI (Comores, France/La Réunion, Madagascar, Maurice, Seychelles). Ils constituent donc un thème fédérateur pour la région, qui justifie à lui seul la nécessité de développer l’action de “suivi monitoring récif” à travers un “réseau régional récif”.
Selon les pays, les récifs constituent des écosystèmes d’importance variable sur les plans économiques, sociaux et culturels, en rapport avec divers facteurs comme leur extension ,la densité des populations riveraines etc. Ces facteurs déterminent leur richesse et les usages qui en sont faits ; ils mériteront des études comparatives plus approfondies pour comprendre et gérer les mécanismes de leur fonctionnement. Cependant, il est clairement ressorti lors de réunions régionales et internationales récentes (ICRI, 1996 ; WIOMSA, 1997 ; .ITMEMS, 1998..), que les récifs sont soumis à des pressions très fortes dues aux activités humaines et que leur conservation se pose avec une extrême urgence.
En conséquence la nécessité de suivre ces écosystèmes dans le temps et dans l’espace, et de constituer ainsi des bases de données utilisables pour la Gestion Intégrée des zones récifales constitue, une priorité majeure pour les pays de la COI.
Objectifs
Le suivi-monitoring constitue un outil d’aide à la décision. En effet, les dégradations des récifs et leurs effets montrent nettement que la conservation et la restauration de l’écosystème récifal devraient être couplées à des objectifs d’économie (pêche, tourisme, immobilier), de santé publique (plan de prévention), et de conservation de la biodiversité (patrimoine). Cet aspect, but de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC), est clairement l’apport de la Région C.O.I., en tant que partenaire à part entière. Le ” récif ” peut ainsi devenir par ses thèmes corollaires, un exemple circonscrit de gestion intégrée pour les équipes du Programme Régional Environnement (PRE-COI) et les différents partenaires institutionnels, privés et associatifs. Le “récif” apparaît donc comme un thème fédérateur, pilote pour la gestion intégrée des activités littorales. Les dégradations des récifs ne sont pas une particularité régionale ; ils subissent les mêmes destructions à l’échelle mondiale. Aussi la nécessité d’actions immédiates est-elle apparue et il s’est constitué le réseau international IOC-UNEP-IUCN de suivi des récifs (Global Coral Reef Monitoring Network, GCRMN).L’un des objectifs en est le suivi de l’état de santé des récifs, en utilisant les méthodes détaillées dans le ” Survey Manual for Tropical Marine Resources ” (English, Wilkinson & Baker, 1994.)Au niveau Régional, le PRE-COI/UE, a développé l’action de suivi monitoring récif sur les bases d’un manuel méthodologique “Suivi de l’état de santé des récifs coralliens du Sud Ouest de l’Océan Indien”. Ce guide méthodologique est conforme aux principes généraux du GCRMN ; mais reste cependant adapté aux spécificités de la région Sud Ouest de l’Océan Indien.Cette opération fondamentale entreprise en 1998 au niveau des pays de la COI, est fédérée par un réseau régional récif (sous-nœud du GCRMN) comportant aussi bien des niveaux opérationnels, terrain (points focaux) que des niveaux décisionnels et politiques (notion de “serveurs”).Ce réseau récif vient compléter un réseau existant au niveau des pays côtiers Est Africains (sous-nœud Afrique de l’Est).La mise en œuvre de ce réseau régional est le résultat concret de nombreuses opérations menées depuis plus d’un an dans la région, à travers la tenue de réunion de travail, d’ateliers techniques de formation ou d’actions plus politiques (chartes, accords cadres, etc.).
Historique et situation actuelle du réseau “Récifs”
Ce projet fut financé par l’Union Européenne.