La Commission de l’océan Indien est sans aucun doute une institution singulière.

Elle est la seule organisation intergouvernementale d’Afrique exclusivement insulaire.

Elle est la seule organisation régionale francophone dans un bassin largement anglophone.

Elle est, surtout, l’expression politique, diplomatique et institutionnelle d’une volonté de coopérer parce que les Etats membres de la Commission de l’océan Indien ont une histoire, une géographie et une culture en partage.

La COI est porteuse des espoirs de nos Etats membres. Elle porte et met en œuvre des actions diversifiées pour répondre à nos vulnérabilités communes, donner corps à la solidarité et contribuer au rayonnement de notre région, l’Indianocéanie.

Commission technique paritaire de rang ministériel, elle agit sur mandat de ses Etats membres, dans le respect des souverainetés nationales et dans les domaines où l’action collective constitue une valeur ajoutée.

Notre mission, telle que l’énonce notre Plan de développement stratégique 2023-2033, est de « coordonner une action collective, diversifiée et inclusive au bénéfice des Etats membres et de promouvoir leurs spécificités insulaires et leurs intérêts communs à l’échelle régionale et internationale ».

Priorités aux chantiers économiques

J’ai souhaité placer mon mandat de Secrétaire général sous le double signe d’une visibilité et d’un impact accrus des activités de la COI avec des chantiers structurants sur le renforcement et la facilitation des échanges intrarégionaux en lien, entre autres avec :

Message de M. Edgard Razafindravahy

Secrétaire général de la COI

Portrait de Edgard Razafindravahy
  • La sécurité alimentaire et nutritionnelle régionale. Le coût de la dépendance de nos Etats membres aux importations lointaines de denrées alimentaires se mesure à la fois en termes de finances, d’empreinte carbone, d’emploi et d’impact sanitaire. Au regard de la capacité de nos îles à « produire mieux et plus » pour répondre aux défis de la sécurité et de la souveraineté alimentaire, l’action à porter est nécessairement multiscalaire, multi-acteurs, multisectorielle et même multibailleur. Au cœur de cette dynamique, la mise en place d’un « espace agricole régional ».
  • La connectivité. Des travaux ont été conduits, une nouvelle feuille de route sur la connectivité maritime régionale est sur la table, la demande des opérateurs économiques est connue et l’ambition politique est partagée. La connectivité aérienne, outil également indispensable pour les Etats insulaires que nous sommes, reste un défi majeur.
  • La coopération économique et commerciale, qui est conditionnée par une connectivité régionale revigorée et se traduirait par un renforcement des relations avec le secteur privé ainsi qu’un approfondissement des partenariats avec les communautés économiques régionales d’Afrique, particulièrement le COMESA, et les organisations aux intérêts partagés, comme l’IORA.

Ces priorités n’entameront en rien la dynamique de fond et les efforts constants sur les sujets cruciaux que sont la stabilité, le climat, l’environnement, les pêches et les énergies durables, la sécurité ou encore la santé, l’éducation et la culture.

Une COI d’impacts et de résultats

Les chantiers sont nombreux et nécessitent une COI modernisée et renforcée. Tel est l’objet de la transformation institutionnelle et fonctionnelle en cours qui a déjà permis l’accréditation auprès du Fonds vert pour le climat, signal fort, non seulement dans la mobilisation de multiples partenariats mais également dans le processus et la perspective d’une accréditation aux piliers de l’Union européenne. Je suis confiant, dans cette dynamique, en l’engagement constant et en l’expertise des équipes du Secrétariat général pour qu’ensemble nous bâtissions une COI dont les résultats et les impacts, au-delà de susciter l’adhésion de l’ensemble des forces vives de nos Etats membres et de la communauté des partenaires, seront également visibles et perceptibles par les principaux bénéficiaires de nos activités.

J’y suis engagé. En cela, la confiance qui m’est accordée par les Etats membres et le soutien des collaborateurs et des partenaires de la COI sont déterminants.