L’Indianocéanie est la troisième région du monde la plus exposée aux catastrophes naturelles. Comment se défendre ?
Il faut des politiques publiques, des stratégies et aussi de la recherche. Des politiques publiques et des stratégies pour définir de nouveaux modèles de production, de consommation, d’aménagement des territoires, de construction et de protection des infrastructures, de prévention et de réduction des risques de catastrophes, de gestion et de préservation des écosystèmes. C’est essentiel. Quant à la recherche scientifique, elle est primordiale pour accompagner la prise de décision, pour porter des solutions nouvelles, pour développer des technologies utiles.
Les simulations climatiques à haute résolution de ALADIN pourront-elles contribuer à la sécurité alimentaire ?
Je le crois mais cela suppose que les agriculteurs, les acteurs des filières, s’approprient cet outil, qu’ils y aient accès et soient en mesure de lire les données. En cela, le rôle des administrations nationales est important comme des associations sectorielles qui peuvent être un relai d’information. Les projections sur une zone agricole peuvent indiquer une probabilité de sécheresse ce qui est une information importante pour gérer la ressource en eau, adapter les pratiques culturales, éventuellement modifier les semences.
Quelle pensée sur le climat vous semble significative aujourd’hui ?
“Il n’y a pas de plan B parce qu’il n’y a pas de planète B“. C’est la formule de Ban Ki-Moon, l’ancien Secrétaire général de l’ONU. L’Accord de Paris, c’est le plan adopté par tous. Sa mise en œuvre effective n’est pas une option, c’est une responsabilité.
Qu’est-ce que le changement climatique pour vous en un seul mot ?
Dérèglement.