Quand on évoque le dérèglement climatique, on pense aux cyclones, inondations ou sécheresses. Mais parmi les effets négatifs du changement climatique, il y a aussi l’augmentation des risques sanitaires.

Climat et santé, quel lien ?

Le réchauffement climatique entraine des bouleversements peu connus. Par exemple, le moustique vecteur du paludisme voit son aire de répartition s’élargir. Des zones exemptes de paludisme ou autres maladies vectorielles peuvent donc être nouvellement exposées.

Les effets du dérèglement climatique peuvent aussi affecter la qualité de l’air. Résultat : des maladies respiratoires en hausse. De plus, c’est aussi l’agriculture qui est touchée. Conséquence : insécurité alimentaire et augmentation des maladies liées.

Les risques sanitaires sont aussi plus importants après les catastrophes naturelles. Des épidémies, liées à l’absence d’assainissement par exemple, peuvent éclater. Le choléra en est une tragique illustration.

Enfin, le dérèglement climatique impacte sur les écosystèmes. La perte de biodiversité, la dégradation des habitats naturels, peuvent aussi entraîner des risques pour la santé humaine et animale. Un exemple venu de loin : les températures estivales record en Sibérie entraînent la fonte du pergélisol, couche de terrain perpétuellement gelée. Le risque ? Des bactéries et virus emprisonnés dans le pergélisol peuvent resurgir !

Quels risques ?

Les risques sanitaires sont nombreux, tant pour les hommes que pour les animaux. Le changement climatique « contribue à alourdir la charge mondiale de morbidité », selon l’OMS. Pire, les prévisions font état d’une aggravation de l’impact sanitaire !

L’OMS, se basant sur les travaux du GIECC, estime qu’un surplus de 150 000 décès est imputable au changement climatique chaque année. D’ici 2030, ce chiffre pourrait doubler.

Les États insulaires en développement, comme les zones côtières densément peuplées ou les zones arides, sont particulièrement menacées. Leur vulnérabilité aux effets du changement climatique se double d’une vulnérabilité à l’accroissement des risques sanitaires.

Le saviez-vous ?

Six maladies se révèlent particulièrement sensibles au réchauffement climatique :

Paludisme

Maladie potentiellement mortelle transmise par la piqûre de moustique.

Diarrhée

Trouble du transit souvent bénin mais pouvant entraîner une grave déshydratation.

Typhoïde

Infection potentiellement mortelle due à une bactérie (salmonelle) infectant l’eau ou des aliments

Encéphalite

Inflammation du cerveau pouvant être causée par un virus.

Pneumonie

Infection respiratoire aigue des poumons à cause d’une bactérie.

Méningite

Inflammation des méninges à cause d’un virus ou d’une bactérie

Que faire concrètement ?

Il faudra donc prévenir les risques et intégrer les effets du changements climatiques dans les actions en santé publique.

Compte tenu de ces risques croissants, le réseau SEGA – One Health de la COI s’adapte. L’atelier régional des 26 et 27 juillet 2021 sur la surveillance intégrée des syndromes et maladies climato-sensibles est une première étape de la mobilisation régionale. L’objectif est de mettre en place un dispositif d’alerte précoce des impacts du dérèglement climatique sur la santé dans la région.  Le réseau SEGA – One Health de la COI bénéficie pour ce faire du soutien de l’Agence française de développement et de l’Union européenne.

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