La 5ème réunion du Comité de pilotage du Programme régional de sécurité alimentaire et de nutrition (PRESAN) s’est tenue le 23 mars.

Réunis en visioconférence, les représentants des Etats membres, de la COI et de la FAO ont pris connaissance :

  • Du rapport des activités 2020 de l’Unité régionale de coordination basée à Antananarivo ;
  • Du projet de document multi-bailleur préparé par une expertise technique de la FAO.

Appel à l’action

Cette réunion a été l’occasion d’insister sur l’importance d’une mobilisation régionale pour la sécurité alimentaire et la nutrition.

A cet égard, les représentants des Etats sont appelés à jouer un rôle important de relais d’information et de sensibilisation des décideurs.

Et le Secrétaire général de la COI de lancer cet appel :

« … Un appel à l’action, à l’investissement, à l’effort collectif, au dépassement des égoïsmes et des intérêts de court-terme. C’est un appel à la solidarité, c’est bien de cela dont nous avons toute et tous besoin, c’est bien cela la valeur cardinale de la COI et de la coopération qu’elle anime. [Je souhaite que cet appel] vous convaincra à mobiliser plus fortement vos décideurs politiques, vos administrations nationales et vos réseaux à s’engager très concrètement dans la mise en œuvre du PRESAN »

Pour sa part, le Représentant de la FAO, Dr Charles Boliko, a invité les Etats membres à une meilleure implication dans la mise en œuvre du PRESAN. Il a réitéré également l’engagement de la FAO en faveur d’un soutien technique aux Etats membres.

L’objectif du PRESAN est de créer les conditions nécessaires à une production agroalimentaires de qualité en quantité suffisante pour répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de l’Indianocéanie. Il est question de production, de commerce, de stockage, de distribution, de normes et aussi de nutrition et de santé. C’est un cadre global d’intervention qui vise la création d’un marché régional des denrées agro-alimentaires autour de filières prioritaires dont le riz, le maïs, l’oignon ou la volaille.

Marché régional

« La pandémie de Covid-19 nous donne raison : elle est venue aggraver les défaillances des systèmes alimentaires et les vulnérabilités face aux effets du changement climatique. Elle a perturbé les réseaux de distribution. Elle a entraîné un renchérissement des prix des denrées alimentaires au moment où des franges entières de nos communautés voyaient leur situation se précariser. Cela étant dit, il faut néanmoins voir l’opportunité : c’est celle d’un marché régional qui retrouve de nouvelles capacités de production, qui mobilise et facilite l’investissement, qui privilégie les filières courtes » – Prof. Vêlayoudom Marimoutou, Secrétaire général de la COI.

participants au COPIL

Membres du comité de pilotage du PRESAN 

réunis en visioconférence

Ce propos fait écho à une note du Groupe d’experts de haut niveau du Comité sur la sécurité alimentaire mondiale (FAO,juin 2020) :

« [un marché régional] renforce les possibilités de subsistance des producteurs, des transformateurs et des vendeurs locaux de denrées alimentaires [et] donne aussi la possibilité de réduire la dépendance vis-à-vis des sociétés transnationales lointaines qui dominent ».

Document multi-bailleur

Pour ce faire, il est essentiel de mobiliser les partenaires au développement comme les opérateurs privés. L’investissement régional est essentiel, a indiqué le Représentant de la FAO, Dr. Charles Boliko.

Une fois adopté, le document multi-bailleur sera au cœur de la stratégie de mobilisation de la COI. Il présente les filières prioritaires et définit des projets disposant d’une valeur ajoutée régionale. Les projets de ce document concernent les filières rizicoles, aquacoles, vivrières (dont le fruit à pain), ou encore le maïs et la volaille.

Cette réunion a aussi été l’occasion d’annoncer la mise en ligne prochaine d’une plateforme régionale d’information et d’échange sur les opportunités dans le secteur agroalimentaire régionale.

Le Secrétaire général de la COI et le Représentant de la FAO, co-présidents du comité de pilotage, ont convenu d’établir un groupe de travail pour l’organisation prochaine d’une conférence ministérielle sur la sécurité alimentaire.