Du 15 au 19 avril 2023, le Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Pr. Vêlayoudom Marimoutou, a effectué sa première mission officielle en Union des Comores. Il était accompagné du chargé de mission « Transition écologique et énergétique, migration et tourisme » de la COI, Anfani Msoili.

Entretiens avec les autorités

Le Secrétaire général a eu de nombreuses rencontres avec les officiels du gouvernement de l’Union des Comores.

Avec le ministre des Transports, qui assurait l’intérim à la présidence, M. Bianrifi Tarmidi, il a été question de résilience climatique, de gestion des risques et de connectivité, entre autres. Le président par intérim s’est plus particulièrement intéressé au projet Hydromet. Il a ainsi souligné l’importance de soutenir les Etats dans le développement des capacités techniques de prévision et d’alerte. La formation d’ingénieurs et la disponibilité d’outils, a-t-il souligné, sont cruciales. C’est tout l’objet des projets “climat” de la COI en termes de négociation comme de formation, technologies et mise en réseau.

Le Secrétaire général a également rencontre la ministre de la Santé, de la Solidarité, de la Protection sociale et de la Promotion du genre, Mme Loub Yacout Zaidou. Celle-ci s’est félicité du dynamisme du réseau SEGA – One Health de la COI et de ses contributions concrètes aux institutions de santé des Comores. De fait, c’est plus de 5,4 millions € d’appuis en formations, matériels et équipements, soutien de fonctionnement ou encore analyses, ripostes et surveillance qui ont été mobilisés au bénéfice des Comores sur les 10 dernières années.

Bien entendu, la mission du Secrétaire général a été l’occasion de deux entretiens avec le ministre comorien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Dhoihir Dhoulkamal. Ils ont passé en revue les actions de la COI et se sont attardés, notamment, sur le nouveau Plan de développement stratégique et les prochaines réunions des instances de la COI. Le SG a aussi rencontré Hamada Madi Boléro, conseiller diplomatique du président Azali Assoumani et ancien Secrétaire général de la COI.

La visite de Pr. Marimoutou a également été l’occasion de rencontrer le Comité national de coordination de la présidence comorienne de l’Union africaine. En effet, le président Azali Assoumani occupe la présidence tournante de l’instance continentale depuis février dernier. Le Secrétaire général a réitéré la disponibilité de la COI à accompagner la présidence comorienne de l’UA sur des thématiques d’intérêt pour les îles d’Afrique. Economie bleue, sécurité maritime, défi climatique, promotion des spécificités insulaires ou encore formation figurent parmi les sujets sur lesquels la COI pourra apporter sa contribution.

Rencontres avec la société civile

La mission du Secrétaire général aux Comores a également été marquée par de nombreuses rencontres avec les acteurs de la société civile. Il a ainsi pu dialoguer avec :

  • La notabilité de Mitsamiouli sur les questions de résiliences côtière, de tourisme durable et de gestion des déchets ;
  • Les gestionnaires du Centre rural de développement économique de Diboini où il a mesuré les efforts en matière d’agroécologie, de sécurité alimentaire et d’adaptation aux effets du changement climatique;
  • Le mouvement des jeunes cadres de Djoiezi sur l’entrepreneuriat, la formation professionnelle, la mobilité et l’implication de la jeunesse pour le développement local.

Pour la première fois, un Secrétaire général de la COI a passé deux jours à Mohéli. Ce séjour lui a permis de constater l’engagement du gouverneur de l’île et des communautés locales dans la protection de la biodiversité. En effet, les populations locales participent activement à la gestion durable des écosystèmes marins et côtiers, notamment au niveau du Parc national de Mohéli.

Le Secrétaire général s’est dit « impressionné » par cette implication de tous et la sensibilisation continue qui a cours. Il a notamment pu voir la durabilité des actions de la COI pour la gestion des écosystèmes aux Comores avec la maison de la tortue créée dans le cadre du programme régional environnement de la COI il y a près de 30 ans.