Association des parlementairesLes parlementaires de l’Indianocéanie ont été réunis, à l’initiative de la Commission de l’océan Indien (COI), du 24 au 27 novembre 2015 à Maurice afin de définir les modalités de leur participation concrète au programme paix et sécurité de la COI 2016-2020 qui sera financé par le 11e Fonds européen de développement.

Lors des réunions, les parlementaires des Comores, de Madagascar et de Maurice ont confirmé l’intérêt de créer un mécanisme régional de prévention et de gestion des crises. A cet égard, ils ont indiqué à la COI leur disposition à s’impliquer activement dans les activités politiques et diplomatiques de l’organisation en lien avec la paix et la stabilité régionales.

C’est notamment dans cette perspective que les parlementaires ont plaidé pour la relance de l’Association des parlementaires des pays membres de la COI (APCOI). En effet, l’APCOI pourrait être le véhicule d’action des parlementaires de l’Indianocéanie dans le programme paix et sécurité de la COI.

Pour Maya Hanoomanjee, présidente de l’Assemblée nationale de Maurice, « la relance de l’Association des parlementaires doit être effective, et ce, rapidement, car elle constitue un outil de dialogue utile à la coopération régionale et à la promotion comme à la défense des intérêts de nos pays sur la scène internationale, notamment en matière de stabilité politique ».

Abdou Ousseni Houmadi, président de l’Assemblée nationale des Comores, a confirmé : « c’est une opportunité de renforcer le rôle des parlementaires au niveau régional dans des domaines où leur fonction peut apporter une plus-value particulièrement en ce qu’il s’agit du dialogue politique ».

« S’il est indéniable que notre association pourra participer au programme paix et sécurité de la COI, je crois qu’elle devrait aussi s’intéresser à d’autres domaines, comme l’économie et la facilitation des affaires au niveau régional », a précisé le vice-président de l’Assemblée nationale de Madagascar, Mananjara Freddie Richard Mahazoasy.

Pour Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, « la relance de l’APCOI est d’autant plus importante qu’elle pourrait alors devenir un partenaire clé du programme paix et sécurité de la COI ». Ce faisant, l’APCOI est appelée à devenir un « instrument régional pérenne de paix et de stabilité mobilisable dans le cadre d’observations d’élections, de prévention de crise, de renforcement des capacités parlementaires ou encore de médiation lorsque nécessaire ».

Les parlementaires ont d’ores et déjà élaboré un projet de charte, une vision et une mission rénovée, ainsi que des statuts qui seront soumis à l’examen de la conférence constituante prévue de se tenir à Maurice durant le premier trimestre 2016.

En visite à la COI le 26 novembre, les parlementaires ont eu l’occasion de mieux saisir l’ensemble des actions concrètes que conduit la COI dans des domaines variés allant de la gestion des pêches aux énergies renouvelables, en passant par la préservation de la biodiversité, la gestion des risques de catastrophes, la connectivité ou encore la surveillance et la sécurité maritime.

Des délégations des Comores, de Madagascar et de Maurice (fortement représentée avec une douzaine de députés de la majorité comme de l’opposition) ont participé à ces travaux préparatoires. Les parlementaires des Seychelles et de La Réunion n’ont pu effectuer le déplacement compte tenu des échéances électorales.