Chaque 13 octobre, la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophes est célébrée. L’objectif : rappeler que si l’on ne peut pas empêcher les aléas naturels, on peut réduire leurs impacts grâce à la préparation, à la prévention et à la coopération.
Dire « catastrophe naturelle » laisse penser que tout vient de la nature. En réalité, la nature produit des aléas. La catastrophe survient quand un aléa rencontre des personnes, des bâtiments et des services exposés et vulnérables. Parler d’aléa naturel recentre l’action sur ce qui peut être améliorer pour renforcer la résilience de notre région et population.
Aléa, risque, catastrophe… comprendre la différence
Aléa
Phénomène naturel potentiellement dangereux. Exemples dans l’Indianocéanie: cyclone, pluies intenses, houle, glissement de terrain. L’aléa existe que nous soyons là ou non.
Risque
Possibilité que l’aléa cause des dommages. Il dépend de l’exposition des personnes et des biens, de leur vulnérabilité et de nos capacités à faire face.
Catastrophe
Quand le risque se réalise et provoque pertes humaines et matérielles. La catastrophe n’est pas automatique. Elle dépend autant de nos choix d’aménagement, d’information et d’organisation que de l’aléa lui-même.
Exemple concret : deux îles face à un même aléa
Un cyclone n’est qu’un aléa naturel. Il devient catastrophe lorsqu’il frappe une zone habitée sans système d’alerte, abris sécurisés, plan d’évacuation, etc. En résumé, la catastrophe naît de la rencontre entre un aléa naturel et la vulnérabilité humaine.
Réduire le risque de catastrophe, c’est donc agir sur ces vulnérabilités :
- investir dans la préparation
- renforcer les systèmes d’alerte et améliorer les prévisions
- informer et sensibiliser les populations
- et surtout, collaborer à l’échelle régionale
Que fait la COI ?
La COI œuvre depuis plus de 40 ans à renforcer la résilience de la région. À travers ses projets régionaux, elle accompagne ses États membres pour mieux anticiper, se préparer et réagir face aux aléas.
RDRM
Porté par la COI et soutenu par l’Union européenne (UE), ce projet vise à améliorer la préparation régionale face aux risques liés aux aléas naturels. Au programme : formations, simulations, protocoles harmonisés, équipements, partage de connaissance etc., avec l’appui de la PIROI et de l’UNDRR.
HYDROMET
Financé par l’AFD et l’UE avec l’appui du Fonds vert pour le climat, le projet HYDROMET renforce les capacités météorologiques et hydrologiques des pays de la région. Objectif : améliorer la précision et le partage des prévisions, notamment à travers le forum régional SWIOCOF. Il permet ainsi d’anticiper les saisons à risque, de diffuser des alertes précoces et d’appuyer la planification dans des secteurs sensibles comme l’agriculture, l’eau ou la santé.

Ces exemples montrent que coopérer, c’est déjà se protéger et réduire les risques de catastrophes.














