La réduction des risques de catastrophe passe par la préparation. C’est dans ce sens que la COI a soutenu trois exercices de simulation sur l’évaluation des systèmes d’alerte précoce et d’anticipation. Ces exercices s’inscrivent en droite en ligne de l’initiative des Nations Unies : Early Warning for all (EW4ALL) – Alerte précoce pour tous.

Organisés en amont de la COP29 entre août et octobre 2024, , ces exercices ont bénéficié du soutien de la COI et de l’Union européenne à travers leur projet de “Renforcement de la Résilience et Gestion de la Réponse aux Catastrophes dans l’océan Indien” (RDRM-IO). Ces exercices de simulation sur table, essentiels pour détecter les lacunes dans la préparation et la coordination des réponses d’urgence, ont été supervisés par l’UNDRR et ses partenaires techniques.

Renforcement des Capacités de Réponse aux Urgences à Maurice

La stratégie de gestion des risques de catastrophes de Maurice pour la période 2020-2030 se concentre sur la préparation, la réponse et le relèvement face aux perturbations économiques et sociales causées par ces événements.

Dans ce cadre, la COI et l’UE, via le projet RDRM, ont aidé Maurice à améliorer sa préparation institutionnelle et opérationnelle.

En août dernier, une formation et un exercice de simulation (TTX) ont eu lieu à Port Louis. La formation portait sur le fonctionnement du Centre d’Opérations d’Urgence (EOC) et l’exercice de simulation de deux jours visait à tester et améliorer le système d’alerte précoce de Maurice pour des cyclones et des inondations. Cet exercice a permis de renforcer la coordination entre les institutions nationales. Sous la direction du National Disaster Risk Reduction and Management Centre (NDRRMC), les représentants des autorités mauriciennes et divers acteurs impliqués dans la gestion des urgences ont pu tester leurs capacités de coordination pour répondre à une crise de grande envergure

salle de commande pour les opérations de gestion des risques à Maurice
hélicoptère déployé à Madagascar pour un exercice de simulation de gestion des risques

Initiative à grande échelle à Madagascar

En septembre, dans une approche innovante, Madagascar a mobilisé plus de 250 participants pour tester les systèmes d’alerte précoce (AP) et d’action rapide (AR) ainsi que les protocoles de préparation et de réponse aux urgences à l’échelle nationale et régionale.

Pour la première fois à Madagascar, le SIMEX a combiné des éléments d’exercice sur table (TTX) avec des activités de simulation en temps réel, où sous la direction du Bureau National pour la Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) ont testé l’ensemble des systèmes AP-AR pour les cyclones et les inondations, évaluant la capacité des institutions à émettre des alertes en temps opportun et à coordonner la réponse d’urgence.

Cet exercice malgache avait une dimension régionale. La participation des autres États membres de la COI en tant qu’observateurs a été une opportunité d’apprendre mutuellement, de partager des expériences et d’harmoniser certaines pratiques dans la région.

« Nous ne sommes pas réunis uniquement pour des exercices techniques au niveau national. Nos actions traduisent la vision des États insulaires de la région à collaborer pour renforcer leur capacité collective à anticiper et répondre efficacement aux risques de catastrophes. Nous avons plus à gagner en nous engageant collectivement face au défi du changement climatique pour nos États insulaires »

 Shafik Bafakih – coordinateur du projet RDRM

Affinage des stratégies de réponse aux Seychelles

En octobre, les parties prenantes des Seychelles, incluant diverses branches du gouvernement et agences de gestion des catastrophes, le Disaster Risk Management Division (DRMD) et ses partenaires, se sont réunies pour affiner leurs stratégies de réponse aux urgences. Ils ont simulé un scénario d’inondation similaire à l’événement catastrophique de décembre 2023, qui avait gravement touché le nord de Mahé. Les phases clés de l’exercice comprenaient l’analyse des prévisions météorologiques, l’évaluation des impacts potentiels, la gestion de l’aggravation des conditions, la mise en œuvre des plans d’évacuation et l’évaluation continue des impacts.

Les Seychelles, ayant connu de récentes fortes pluies, inondations et érosion côtière, ont eu l’occasion de tester leurs plans de réponse et d’identifier les axes d’amélioration.

exercice inter-agences aux Seychelles pour améliorer la gestion des risques de catastrophe

Engagement et Recommandations

Le Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophes (UNDRR) et l’Université des Nations Unies – Institut pour l’Environnement et la Sécurité Humaine (UNU-EHS) ont dirigé un groupe international de facilitateurs, d’observateurs et d’évaluateurs, avec le soutien de la COI et de la Fondation CIMA pour faciliter ces exercices.

Après l’activité principale, des recommandations préliminaires ont été présentées, et les agences nationales de Gestion des Risques de Catastrophes des trois pays ont tous pris l’engagement d’améliorer leurs systèmes d’alerte précoce et de réponse aux urgences en s’appuyant sur ces recommandations.

Alors que se prépare la COP29 sur le climat, ces exercices soulignent l’engagement des Etats membres de la COI à améliorer continuellement leurs capacités de réponse aux catastrophes, grâce à une coopération coordonnée entre les partenaires nationaux, régionaux et internationaux pour assurer la sécurité et la résilience des communautés vulnérables.