La Commission de l’océan Indien (COI), à travers son projet RECOS, renforce les capacités de suivi des écosystèmes marins aux Comores. Dans le viseur : les herbiers marins de Mohéli qui constituent des habitats cruciaux pour les espèces marines, notamment les tortues.
Le Parc marin de Mohéli, l’un des six sites pilotes de la région bénéficiant d’un appui du projet RECOS à travers l’association Noé, est reconnu comme un haut lieu de préservation des écosystèmes marins et côtiers des Comores. Grâce à l’appui du projet RECOS de la COI, le Parc marin de Mohéli et l’association Noé bénéficient d’un soutien technique du Centre d’Étude et de Découverte des Tortues Marines (CEDTM) de La Réunion.
En effet, la COI a missionné, du 12 au 19 novembre 2024, Katia Ballorain du CEDTM pour appuyer l’équipe du Parc dans le suivi écologique et la cartographie des herbiers marins et des populations de tortues marines. Sept agents ont bénéficié d’un renforcement de capacités basé sur des méthodes de suivi harmonisées à l’échelle régionale.
Bien que les herbiers marins de Mohéli soient clairsemés, les observations réalisées confirment leur importance comme habitats nourriciers et de développement des tortues vertes juvéniles. D’autres témoignages rapportent la présence de dugongs, ce qui renforce la valeur patrimoniale de ces écosystèmes.
Outre leur importance écologique, les herbiers marins constituent des habitats d’intérêt communautaire. Ils permettent aux habitants de Mohéli de pérenniser leurs sources de revenus dont une bonne partie provient de la pêche. De fait, la préservation des écosystèmes marins comme les herbiers, a un impact autant écologique que socioéconomique.
Le projet RECOS ou “Résilience des populations et des écosystèmes côtiers du Sud-Ouest de l’océan Indien” est mis en œuvre par la COI sur financement de l’Agence française de développement (AFD) et du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM).