moustique
Compte tenu de l’ampleur de l’épidémie du virus Zika, la Commission de l’océan Indien (COI), à travers son réseau SEGA (Surveillance des Epidémies et Gestion des Alertes) a organisé une réunion sur le sujet le 12 février dernier, à Mahé, Seychelles. Il s’agissait de répondre à un triple enjeu avant l’apparition du virus dans l’Indianocéanie: la surveillance épidémiologique, les capacités diagnostiques et la préparation à la riposte au sein des Etats membres de la COI.

Sous l’égide de l’Unité de veille sanitaire de la COI, les services sanitaires d’Etat et les instituts de santé membres du réseau SEGA ont établi les grandes lignes d’une réponse régionale à apporter dans le cas de l’apparition de l’épidémie Zika dans la région de l’océan Indien.

Trois principales actions ont été débattues au sein du réseau afin de préparer une riposte régionale efficace et adaptée :

  1. assurer le renforcement de la surveillance épidémiologique afin de de détecter en amont les premiers cas de maladie due au virus ;
  2. renforcer les capacités des laboratoires de la région pour obtenir des diagnostics plus efficaces et plus rapides ;
  3. définir un plan de riposte régionale, ce qui passe par un renforcement de la coordination des acteurs sur le terrain et la mobilisation d’une force d’intervention régionale pour appuyer les pays.

L’épidémie de virus Zika a été décrétée «  urgence mondiale de santé publique » par l’Organisation mondiale de la Santé compte tenu de sa rapide propagation et de son impact sur la santé publique en Amérique latine et dans les Caraïbes. C’est dans ce contexte de risque sanitaire réel, dans la mesure où le moustique qui véhicule le virus est présent en Indianocéanie, que le réseau SEGA de la COI se mobilise.

Les activités envisagées pourront être réalisées grâce à l’appui du projet Veille sanitaire de la COI, financé par l’Agence française de développement. La réunion qui a rassemblé les ministères de la Santé des Etats membres de la COI, l’Agence régionale de santé de l’océan Indien (ARS-OI), la Cellule de l’Institut de veille sanitaire de l’océan Indien (CIRE-OI), l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et l’OMS a été organisée à la suite du Comité de pilotage du projet Veille sanitaire de la COI qui s’est tenu aux Seychelles les 10 et 11 février.