Hamada Madi, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), a participé hier à Rome au lancement du « Programme d’action globale » de la FAO et des Nations unies pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les Petits Etats Insulaires en Développement (PEID). 

En présence du président de la République de Palau, Etat du Pacifique, du président fidjien de l’Assemblée générale des Nations unies, du Directeur général de la FAO, du représentant de l’Union européenne ainsi que de nombreux ministres et représentants de pays de la Caraïbe et du Pacifique, Hamada Madi s’est fait la voix des PEID de l’océan Indien et a souligné les convergences fortes entre les lignes d’action du « Programme d’action globale » des Nations unies et le Programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle de la COI (PRESAN).La COI participe au lancement du « Programme d’action globale » de la FAO et des Nations unies pour les Petits Etats Insulaires en développement

Dans son intervention publique, Hamada Madi s’est réjoui de la mise en place d’un Programme des Nations unies spécifiquement dédié aux PEID et en a profité pour rappeler l’importance de parvenir rapidement à une définition satisfaisante des critères qui les définissent : « La vaste superficie de Madagascar est-elle un critère suffisant pour lui dénier un traitement spécifique alors que ce pays, l’un des plus pauvres de la planète, partage les mêmes défis que la plupart des PEID ? Le niveau de développement des Seychelles et de Maurice est-il un critère acceptable d’éviction de la liste des PEID alors que ces pays restent massivement soumis aux chocs externes et en particulier aux aléas de la nature ? » s’est-il interrogé.

Lors de son entretien avec Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, le Secrétaire général de la COI a fait part de sa satisfaction à l’égard du projet d’action FAO-Nations unies qui marque une nouvelle étape opérationnelle qui s’inscrit dans le droit fil du Sommet de Samoa de 2014 et de la COP 21 de Paris. Il a aussi remercié chaleureusement la FAO pour son engagement partenarial aux côtés de la COI et de ses Etats membres en faveur du PRESAN.

Hamada Madi a souligné également l’importance de pouvoir répondre concrètement aux sollicitations du secteur privé qui souhaite se mobiliser et investir dans le cadre du PRESAN. Ce sujet a été abordé également avec Jamie Morrison, directeur des programmes stratégiques de la FAO, qui a présenté au Secrétaire général de la COI la programmation des activités du « Plan d’action globale » et annoncé la tenue à Madagascar en octobre 2017 d’un  important séminaire consacré à la nutrition et au commerce.

Durant ces rencontres à Rome, Hamada Madi a exprimé sa conviction que l’investissement dans la construction d’un espace de sécurité et de souveraineté alimentaires constitue une urgence stratégique pour les PEID, en particulier ceux de l’Océan Indien, et qu’il est à même de créer de la croissance, des emplois et de prévenir des crises humanitaires et migratoires.

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