L’Afrique est le continent le plus jeune du monde. C’est ce qui fait dire à certains que la jeunesse est le moteur du développement du continent. Mais quelles sont ses opportunités d’épanouissement social et économique ? Comment prépare-t-on l’entrée massive de jeunes sur le marché du travail ? Quelle place pour eux dans la société, pas seulement demain, mais déjà aujourd’hui ?

L’opportunité, l’Afrique la doit à sa démographie. En effet, il y a la possibilité pour de nombreux pays africains de bénéficier du « dividende démographique ».

Le dividende démographique, c’est quoi ?

C’est le gain économique, la croissance économique qui résulte de la baisse de la fécondité et de l’entrée massive des classes d’âges jeunes dans la population active. Autrement dit, c’est le moment où la population en âge de travailler, donc productive, est plus importante que les populations jeunes et âgées. De fait, il y a une capacité de production de richesses plus importante.

L’Indianocéanie et le dividende démographique

Dans la région, la situation démographique est hétérogène. Les Seychelles, Maurice et La Réunion sont avancés dans leur transition démographique : ces territoires « vieillissent ». En revanche, les Comores et surtout Madagascar, qui représente plus de 90% de la population des États membres de la COI, pourraient bénéficier du dividende démographique.

Le saviez-vous ?

Les 5-24 ans représentent 44% de la population de l’Indianocéanie ! En chiffres, ils sont près de 13,7 millions (2020). C’est cette jeunesse nombreuse qui, dans les vingt prochaines années, sera la force motrice des économies régionales.

Des leviers à actionner maintenant

Pour tirer profit du dividende démographique, il est nécessaire d’investir massivement dans les biens fondamentaux. D’abord, la santé et l’éducation. Ensuite, des politiques publiques qui anticipent les besoins de demain. Ce faisant, on donne les moyens aux jeunes d’aujourd’hui de jouir pleinement de leurs capacités. Ainsi, ils pourront, demain, contribuer au développement durable de leur pays et de la région.

La COI et les jeunes

La COI entend mieux répondre aux aspirations des jeunes. Pour cela, elle intègre de plus en plus des associations représentatives des jeunes dans ses actions.

La COI a soutenu la création de Synergie Jeunes océan Indien. C’est un réseau qui regroupe des jeunes entrepreneurs des États membres de la COI. Synergie Jeunes a organisé des forums régionaux et plusieurs éditions d’un concours régional baptisé « Ambition Jeune ». La COI a également travaillé avec la Jeune chambre internationale, notamment sur les sujets de l’économie bleue et circulaire.

La COI a soutenu la création de SYAH (SIDS Youth AIMS Hub). Cette association réunit des jeunes engagés en faveur du développement durable dans les îles d’Afrique et de l’océan Indien. SYAH Seychelles, par exemple, est très active. Elle a contribué à l’adoption de la législation interdisant l’utilisation et la production des sacs en plastique ! La COI a aussi soutenu l’élargissement du réseau Eco-Schools dans l’océan Indien. Ce réseau de l’IFDD permet d’éveiller les écoliers à l’éco-citoyenneté.