Conservation végétaleLa Commission de l’océan Indien (COI), à travers son programme Biodiversité financé par l’Union européenne, a organisé un atelier de perfectionnement en gestion de données botaniques à l’attention des gestionnaires d’herbiers de la région de l’océan Indien occidental (OIO).  Les participants venant des Comores, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles, ont affiné leurs connaissances dans l’utilisation de BRAHMS, système d’information botanique mondialement reconnu, et ont plus particulièrement travaillé sur la numérisation des herbiers.

« Les herbiers sont par définition des centres thématiques dont un des rôles principaux est le partage d’informations et de données botaniques. L’appui à la création puis au renforcement du réseau des herbiers de l’océan Indien occidental a permis de mettre en ligne les données botaniques et les spécimens d’herbiers afin qu’elles soient disponibles pour les scientifiques, les décideurs et le public en général », explique  Chantal Andrianarivo, experte en biodiversité terrestre du programme COI-Biodiversité.

Pour Jonathan Ayayo, informaticien spécialiste en base de données et formateur au département botanique des Musées du Kenya, « cette session a été éducative car nous avons toujours imaginé avoir un réseau réunissant les herbiers de la région ». Heureux de « rencontrer d’autres passionnés », Jonathan Ayayo se dit aussi satisfait d’avoir l’occasion « de découvrir de nouvelles techniques de formation pratiques et réalisables ».

L’atelier a également été l’occasion de prendre connaissance de l’expérience et le savoir-faire des autres gestionnaires d’herbiers de la Somalie, du Malawi, de Djibouti et d’Ethiopie. L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a en effet emboité le pas à la COI en initiant ses pays membres au logiciel BRAHMS.

Les Etats membres de la COI comptent plus de 27 000 espèces de plantes dont 40% se retrouvent dans la Grande Ile. En outre, les îles de l’Indianocéanie sont marquées par un fort taux d’endémisme, comme à Madagascar où neuf plantes sur dix sont endémiques (source : Critical Ecosystem Partnership Fund – CEPF).

Sur la partie continentale de l’OIO, le Kenya enregistre à lui seul plus de 7 000 espèces et  1,3 millions de spécimens, abritant ainsi le plus grand herbier tropical d’Afrique.

Le réseau régional des herbiers s’est réuni à l’herbier d’Afrique de l’Est, au sein du musée national de Nairobi au Kenya, du 11 au 13 mai 2017. Une première réunion avait été organisée en 2015 au campus du Tampon, La Réunion, en collaboration avec l’Université d’Oxford, l’Université du Kwazulu Natal et l’Université de La Réunion.

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