sanitaireFace aux risques et crises sanitaires, la seule réponse efficace reste celle d’une veille sanitaire coordonnée, de la mutualisation des moyens et de la formation. Pour ce faire, l’engagement des Etats sur le long terme est indispensable. Les 5 et 6 février 2015 à St Gilles de La Réunion, le 2e Comité de pilotage du projet Veille sanitaire de la Commission de l’océan Indien (COI), financé par l’Agence française de développement à hauteur de 6 millions d’euros, a ainsi décidé de consacrer tous les efforts nécessaires pour pérenniser, à l’horizon 2017, l’Unité de veille sanitaire de la COI et le réseau SEGA One health. 

Pour le Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac, « il revient à la COI d’engager toujours plus les pays membres dans le combat de la sécurité sanitaire ». Leur engagement est en effet essentiel d’autant que le réseau SEGA « contribue dans chacune de nos îles au renforcement de nos capacités de détection et de riposte aux flambées épidémiques ». Chantal de Singly, directrice générale de l’Agence de santé de l’océan Indien (ARS-OI), a également souligné l’importance du réseau SEGA pour la sécurité sanitaire dans la région et la nécessité d’identifier les dispositifs à mettre en place pour la pérennisation de ce réseau. Les actions validées par le Comité de pilotage du projet COI-Veille sanitaire s’inscrivent dans cette logique par :

  • des actions de communication à destination des décideurs et bailleurs ;
  • la formation d’épidémiologistes d’intervention incluant des vétérinaires conformément à la mise en œuvre du concept « One Health – Une seule santé » de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce qui participe à l’émergence d’un bassin d’expertises régionales ;
  • un programme de contrôle de qualité externe mis en place pour les cinq laboratoires de biologie moléculaire de la région ;
  • et par le démarrage de la surveillance de la résistance des moustiques aux insecticides.

Jean Claude de l’Estrac a également plaidé pour des collaborations renforcées avec le monde de la recherche car « prévention, intervention et recherche sont les trois piliers indispensables à la sécurité sanitaire régionale ». A ce titre, les accords que la COI a signé avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) constituent une base de rapprochement santé-recherche pour l’émergence d’un pôle d’innovation en faveur du développement humain de l’Indianocéanie.

La deuxième réunion du comité de pilotage du projet COI-Veille sanitaire a réuni les hauts responsables de la veille sanitaire en santé humaine et en santé animale des cinq Etats membres ainsi que les partenaires clés, notamment l’OMS et l’Institut Pasteur de Madagascar, et le bailleur du projet, l’AFD.