Association des parlementairesLa conférence constituante de l’Association des pays membres de la Commission de l’océan Indien (AP-COI) s’est ouverte ce mercredi 4 mai à Pointe aux Piments, Maurice. A l’issue de cette conférence constituante de deux jours, la vingtaine de parlementaires de l’Union des Comores, de Madagascar, de Maurice, des Seychelles et de la France / Réunion adopteront une charte, une déclaration commune et un plan de travail.

Pour la présidente de l’Assemblée nationale de Maurice, Mme Maya Hanoomanjee, il ne fait aucun doute que « la diplomatie parlementaire est appelée à jouer un rôle croissant pour le renforcement des institutions démocratiques, la stabilité politique, la bonne gouvernance et, in fine, pour le développement de nos pays ». Elle a également insisté sur « le rôle actif » que devra jouer l’AP-COI « au regard des calendriers électoraux des pays membres de la COI ». Le défi qui se pose d’emblée concerne « la pérennisation de l’association afin qu’elle puisse agir sur le long terme et porter une voix crédible sur le plan régional et international », a précisé la présidente du parlement mauricien.

L’AP-COI constituera « une instance particulièrement utile au dialogue politique et un instrument de coopération régionale au service de l’approfondissement de la culture démocratique », a déclaré Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI. Rappelant le rôle clé de la COI dans la sortie de crise à Madagascar, le Secrétaire général a également invité les parlementaires à définir le champ d’action de l’AP-COI dans la prévention et la résolution des crises. L’association est en effet appelée à devenir un partenaire clé de la COI dans la mise en oeuvre d’un futur programme régional « paix et stabilité » sur financement de l’Union européenne.

La conférence constituante est présidée par la présidente de l’Assemblée nationale de Maurice. Parmi les parlementaires qui ont fait le déplacement figurent le président et le vice-président du Parlement de Madagascar ainsi que le vice-président de l’Assemblée nationale des Seychelles.

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Eléments de contexte

L’idée d’une association des parlementaires des pays membres de la COI remonte à 1997. C’est sur une décision du 13e Conseil des ministres de la COI qu’une première rencontre a été organisée au Secrétariat général de la COI. Depuis cette date, les parlementaires des pays membres de la COI n’ont pas eu d’autre occasion de se réunir et de donner corps à cette association.

En 2005, les Seychelles se sont saisies du dossier et ont activement plaidé pour une réactivation de l’association des parlementaires de l’Indianocéanie. Mais cette volonté politique n’a pu être suivie d’effets immédiats faute de financement et compte tenu des crises politiques qui ont touché certains pays membres.

C’est sur mandat de ses instances décisionnelles que le Secrétariat général a récemment cherché les voies et moyens de redonner vie à cette association. En novembre 2015, la COI avec le concours de l’Assemblée nationale de Maurice, notamment de sa présidente qui s’est personnellement impliquée, a réuni une vingtaine de parlementaires des Comores, de Madagascar et de Maurice pour préparer les documents nécessaires à la relance de l’Association.

Lire le discours d’ouverture de S.E.M. Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI…