Assises de la science

 

C’est un succès qui démontre l’intérêt de mobiliser la recherche scientifique et l’innovation technologique au service de la croissance et du développement humain.  Les premières Assises de la science, de la technologie et de l’innovation en Indianocéanie, organisées par la Commission de l’océan Indien avec le soutien de l’Agence française de développement et le concours de l’Académie des sciences – Institut de France, ont réuni plus d’une centaine de scientifiques, entrepreneurs, universitaires, professionnels de la santé, urbanistes et créateurs de nouvelles technologies les 29 et 30 octobre dernier à Balaclava. Une trentaine de panélistes de qualité venus des pays membres de la Commission de l’océan Indien ont traité de thèmes variés allant des innovations technologiques aux grands enjeux scientifiques, la communication, l’entrepreneuriat et la recherche, en passant par la santé.

Bien que l’Afrique pâtisse d’une fracture scientifique au niveau mondial, “nous pouvons  nous inspirer de l’exemple de petits pays, souvent dépourvus de richesses naturelles et de tradition de recherche, qui ont su se forger une identité scientifique“, a déclaré Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI. “Ainsi, la Corée du sud, la Nouvelle Zélande, Hong Kong, l’Estonie ou la Finlande ont des taux de chercheurs parmi les plus élevés au monde et sont pleinement intégrées dans les échanges scientifiques et techniques. Ce que ces pays ont accompli, nous pouvons, nous aussi, le faire ici, dans notre région, si nous ciblons nos priorités“. Et de citer: l’épidémiologie et l’agriculture tropicales, la biologie marine, les nouvelles technologies de la communication, les applications du spatial.

Pour Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences et ambassadeur délégué à la science, la technologie et l’innovation, “cette rencontre a montré que la recherche scientifique et l’innovation ne sont plus l’apanage des pays du Nord mais, au contraire, qu’elles peuvent surgir partout, notamment ici, en Indianocéanie“. Il y a, dans la région, a-t-elle indiqué en écho aux propos du Secrétaire général de la COI, des potentiels indéniables et la possibilité de développer des filières spécifiques et adaptées aux réalités indianocéaniennes.

Se félicitant de l’organisation de ces premières Assises, la présidente de la République de Maurice, Ameenah Gurib-Fakim, elle-même scientifique, “la science et l’innovation permettent de réduire les coûts élevés du modèle traditionnel de développement économique, notamment les coûts liés à la pollution ou au gaspillage des ressources et de l’énergie“.

De con côté, Matthieu Discour, directeur de l’Agence française de développement, a souligné l’intérêt de cette démarche qui consiste à lier recherche et développement. Il y a, a-t-il précisé, une voix de coopération ambitieuse qui mérite d’être valorisée.

Les Assises de la science, de la technologie et de l’innovation ont clôturé la semaine scientifique de la COI, débutée le 26 octobre par la troisième édition des journées de la veille sanitaire dans l’océan Indien organisée par la COI avec le soutien de l’Agence française de développement.

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