Le Port, La Réunion, 15 novembre 2017 – Le patrouilleur français Osiris est rentré ce 15 novembre d’une mission régionale de 19 jours en mer pour la surveillance des pêches et de la biodiversité marine. Des infractions majeures ont été constatées par l’équipe embarquée constituée de deux inspecteurs français, dont l’un du Parc marin des Glorieuses, de deux inspectrices des pêches des Seychelles et d’un inspecteur des Comores.

Cette 52ème mission régionale du Plan régional de surveillance des pêches de la Commission de l’océan Indien (COI) s’inscrit dans les activités du programme SmartFish financé par l’Union européenne, avec le concours du projet SWIOFISH1 de la COI sur financement de la Banque mondiale.

 La France, à travers l’Agence française pour la biodiversité, la préfecture des Terres australes et antarctiques françaises ou encore la direction des affaires maritimes sud océan Indien, a également apporté une contribution considérable à cette mission qui s’est également intéressée à la surveillance des milieux naturels dans le Parc marin des Glorieuses.

La mission régionale d’Osiris, qui a accueilli pour la première fois une majorité de femmes inspecteurs, a enregistré des résultats remarquables :

• un palangrier seychellois appartenant à un armateur taïwanais a été dérouté vers Mahé (Seychelles) après un constat de pêche non déclarée de 729 kg d’ailerons de requins, soit l’équivalent de 14,5 tonnes de requins. Les autorités seychelloises ont pris le relai suite à la notification de l’infraction et une amende de 50 000 € a été dressée au contrevenant ;

• en transit dans la ZEE malgache le patrouilleur  OSIRIS a constaté un navire (boutre) avec cinq pirogues en action de pêche de concombres de mer, une infraction selon la loi malgache. Le Centre de surveillance des pêches de Madagascar, en contact avec le patrouilleur, a ordonné au navire de quitter les lieux ;

• un refus de contrôle par un palangrier chinois en ZEE seychelloise qui sera sanctionné. Les autorités des pêches des Seychelles ont confirmé faire le suivi pour transmission du cas à l’administration judiciaire du pays.

Cette patrouille maritime a été combinée avec deux patrouilles aériennes, effectués par un avion de la République de Maurice parti de la Tanzanie pour détecter d’éventuels navires en action de pêche illégale. A cela s’ajoute l’analyse des données AIS (Automatic Identification System) effectuée par le CROSS Réunion en complément du suivi par satellite (VMS) des navires de pêche.

Pour Denis Menhert, directeur de la mer sud océan Indien (France), « le PRSP constitue un mécanisme de coopération régionale d’autant plus utile qu’il permet aux Etats de mutualiser les moyens et surtout qu’il apporte des résultats concrets ». A cet égard, il a dit son appréciation positive de la l’action de la COI et de la contribution de ses partenaires, l’Union européenne, principal bailleur du PRSP, et de la Banque mondiale.