La Commission de l’océan Indien (COI) a organisé les 7 et 8 septembre 2015 à Balaclava, Maurice, un atelier de validation de l’étude de faisabilité sur l’amélioration de la connectivité maritime et la mise en place d’un système régional de cabotage, financée par l’Union européenne.
Cette étude, validée par les représentants des pays membres de la COI et des opérateurs du secteur maritime (ports, transporteurs), propose le renforcement du service existant de liaison maritime régionale. Pour ce faire, les participants à l’atelier de la COI ont décidé de mettre en place avant la fin de l’année un comité technique chargé, entre autres, de lancer un appel d’offres pour un tel service d’ici le milieu de l’année 2016.
Pour le Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac, « le renforcement du service de liaisons maritimes régionales est une première étape qui peut tout à fait stimuler les échanges commerciaux. En cela, les recommandations du rapport répondent bien aux besoins immédiats de nos pays membres. Cependant, stratégiquement et politiquement, je crois que nous devons nous projeter sur le long terme et réfléchir à l’étape suivante qui pourrait être, si les conditions sont réunies en termes de volumes d’échanges, d’offre et de demande, la création d’une compagnie maritime régionale ».
Le Premier secrétaire de la Délégation de l’Union européenne a souligné « l’enjeu de taille que constituent les échanges avec l’Afrique orientale et australe » pour les économies de l’Indianocéanie dans la logique d’intégration régionale. Aussi, la connectivité maritime régionale doit inclure le potentiel d’échanges additionnels avec les marchés du continent.
Dans cette perspective, la COI mobilisera les parties prenantes du secteur maritime afin d’élaborer une stratégie régionale de connectivité maritime de long terme. Cette stratégie devrait notamment définir les axes d’intervention nécessaires à la création d’une offre portuaire complémentaire afin de positionner l’Indianocéanie comme une interface compétitive, un passage obligé entre Afrique et Asie. Cette ambition est d’autant plus légitime que ce sont essentiellement les hubs portuaires du Moyen-Orient qui attirent les flux maritimes croissants entre l’Afrique orientale et l’Asie.
Par ailleurs, l’étude fournit la base nécessaire à l’élaboration d’un programme régional d’amélioration de la connectivité maritime que la COI compte soumettre à l’Union européenne pour financement sous le 11e Fonds européen de développement (FED). Ce programme régional, complémentaire des projets d’infrastructures portuaires inscrit par la COI pour co-financement sous le 11e FED (agrandissement/modernisation des ports de Moroni, Mutsamudu, Port Louis et Victoria), sera focalisé sur les besoins de renforcement des capacités, d’harmonisation des procédures ou encore de facilitation du commerce maritime, entre autres.