Chaque année, et depuis 2010,  le 13 octobre marque la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. Cette année, le thème retenu est “la coopération internationale pour les pays en développement afin de réduire les risques de catastrophe et les pertes dues aux catastrophes.” Les États membres de la COI sont particulièrement exposés aux risques naturels liés au climat. Ces risques affectent directement les populations mais aussi l’agriculture, la santé, la pêche, le tourisme,…

Les risques naturels

Avant d’aborder la réduction des risques de catastrophe, il est important de comprendre ce qu’est un risque naturel. Un risque naturel n’est pas limité aux événements météorologiques violents et brefs tels que les cyclones et inondations. Cela implique aussi, à titre d’exemple, la sécheresse ou l’érosion, qui s’inscrivent dans le temps. Ou encore des éruptions volcaniques, des tremblements de terre, des épidémies… À ces risques naturels s’ajoutent des facteurs pouvant les transformer en catastrophes et en aggraver les conséquences. Les inégalités, le mauvais aménagement du territoire, la dégradation de l’environnement ou encore l’absence de préparation peuvent se révéler dévastateurs couplés à un risque naturel. Et cela, en termes de biens humains, économiques, sociaux, physiques ou environnementaux.

Qu’est-ce que la réduction des risques de catastrophe ?

Il s’agit d’une approche globale visant à renforcer la résilience des populations. En effet, il ne s’agit pas de “réparer” mais de prévenir, préparer et surtout réduire les dommages. En résumé, il s’agit de protéger les populations, renforcer leur résilience et limiter les dégâts.

Éduquer, sensibiliser, former

Une meilleure réponse aux risques de catastrophes passe d’abord par une meilleure connaissance des risques potentiels. À titre d’exemple, cela inclut les campagnes de sensibilisation, les gestes et bonnes pratiques à appliquer, les exercices d’évacuation…. La formation est aussi un élément clé en termes de réduction des risques de catastrophes : premier secours, sauvetage, cours de natation, etc…En effet, les compétences des populations locales peuvent s’avérer  salutaires dans l’attente des secours.

Anticiper grâce aux données climatiques

Une meilleure compréhension des données climatiques contribue à l’amélioration de la résilience des populations. En effet, les prévisions climatiques, météorologiques et hydrologiques sont des données utiles pour l’aménagement des territoires. En construisant mieux, on réduit les risques de catastrophes. Les routes, les ponts, les écoles, les hôpitaux, les abris temporaires etc.. doivent en effet être sécurisés et résistants aux aléas naturels. Il en est de même pour les systèmes d’évacuation, de drainage,… Le projet HYDROMET vise d’ailleurs à renforcer la réduction des risques de catastrophes par l’amélioration des services hydrométéorologiques nationaux, la coopération régionale et le partage des connaissances sur le climat. 

Se protéger grâce aux solutions basées sur la nature

Les mangroves, à titre d’exemple, constituent une véritable barrière naturelle face aux risques naturels (houle cyclonique, érosion, inondations, … ). Elles protègent ainsi les littoraux mais aussi les populations, et de fait, réduisent les dommages potentiels. Les récifs coralliens, quant à eux, réduisent de 97% l’énergie des vagues. Le renforcement de la résilience des populations face aux risques naturels passe donc également par le renforcement de la résilience de nos écosystèmes.

Prévenir grâce à un système d’alerte précoce

En accord avec le Cadre de Sendaï, le projet Renforcement de la résilience et gestion de la réponse aux catastrophes financé par l’Union européenne sera mis en œuvre par la COI. Il vise à réduire les pertes dues aux catastrophes et au climat. Pour plus d’efficacité, la coopération est de mise. C’est pourquoi ce projet bénéficiera de l’expertise de la PIROI et du bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes.

Au programme :

  • renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles pour mieux se préparer aux risques et mieux gérer la réponse aux catastrophes
  • création d’un mécanisme régional d’alerte précoce