Septembre 2013
Comores : la campagne annuelle d’immatriculation des embarcations de pêche s’achève
Avec l’appui financier de la Commission de l’océan Indien, un centre de surveillance des pêches, implanté à Moroni, assure des missions de suivi et d’encadrement les activités de pêches dans l’espace maritime de l’Union des Comores. 5 inspecteurs des pêches participent régulièrement à des missions régionales de lutte contre la pêche illégale et embarquent sur des patrouilleurs de haute mer.
Depuis 2009, cette équipe de contrôle de l’administration des pêches des Comores organise aussi une vaste campagne annuelle d’immatriculation des embarcations motorisée artisanales de pêche. Ce programme est primordial et d’une grande importance. En effet, cela permet d’évaluer le poids économique et social du secteur des pêches artisanales aux Comores. Jusqu’en 2009, il n’y avait pas d’estimation fiable du nombre de navires de pêches motorisés aux Comores.
L’immatriculation permet aussi d’identifier chaque embarcation, son propriétaire et son équipage habituel. Cette identification par des chiffres et des lettres renforce considérablement la sécurité des pêcheurs :
Dans le contexte de piraterie, le numéro d’immatriculation permet d’éviter des confusions parfois dramatiques avec des embarcations pirates venues d’ailleurs; cela facilite donc les opérations de lutte contre la piraterie et permet surtout d’éviter toute confusion grâce à des marques d’identifications inscrites des deux cotés de la coque.
De trop nombreux pêcheurs se perdent en mer suite à des pannes ou à des tempêtes et ne sont jamais retrouvés, alors que des barques non identifiées échouent parfois sur les côtes malgaches ou d’Afrique de l’Est. Ces marques permettent de mieux organiser les opérations de recherche et de sauvetage et, le cas échéant, d’identifier les barques perdues qui peuvent être retrouvées par la suite.
Ce programme d’immatriculation a donc un impact concret sur la sécurité maritime en faveur des pêcheurs comoriens.
Le centre national de contrôle et de surveillance des pêches recense actuellement 1584 embarcations motorisées artisanales de pêches sur les trois îles de Grande Comores, d’Anjouan et de Mohéli.
Avec l’appui financier du plan régional de surveillance des pêches mis en œuvre par la Commission de l’Océan Indien, 4 inspecteurs des pêches ont fait une mission de 10 jours durant laquelle ils ont visités tous les villages de pêche d’Anjouan. Au cours de cette mission en juin 2013, ils ont immatriculés 366 nouvelles barques et réactualisé les données sur 224 embarcations.
3 inspecteurs des pêches effectuent actuellement une mission d’immatriculation du 17 au 23 septembre dans tous les villages de pêche de l’île de Mohéli. Dans chaque village, les inspecteurs font également de la sensibilisation à la sécurité et à la bonne gestion des pêches.
Le fichier national des immatriculations des embarcations de pêche est tenu et mis à jour par le centre national de surveillance des pêches des Comores. Il est partagé avec les administrations compétentes en matière de sécurité maritimes telles que les services des transports ou de la garde côte.
La pêche aux Comores est une contribution importante à l’économie du Pays et concerne plusieurs milliers de familles de marins pêcheurs. La plupart des pêcheurs Comoriens utilisent des embarcations motorisées de 6 à 9 mètres de long avec un moteur de 15 CV dont 1584 ont été recensées. La production de poisson est estimée à 22 000 tonnes par an, dont 6 000 tonnes assurées par la pêche traditionnelle (pirogues) et 16 000 tonnes par la pêche artisanale (embarcations motorisées).
Par ses actions, le centre national de contrôle et de surveillance des pêches des Comores et la COI contribuent à soutenir un secteur pilier économique de l’Union des Comores, en encadrant les activités traditionnelles, artisanales mais aussi industrielles.
28 mai 2013
Les nouvelles technologies au service de la lutte contre la pêche illégale :
Les chefs de service des opérations des Comores, France/Réunion, Madagascar, Maurice et Seychelles sont membres de la cellule de coordination régionale de la surveillance des pêches mise en place par la COI.
Trois d’entre eux (Comores, Madagascar et Maurice) sont aussi associés au programme AMESD, dispositif de surveillance par satellite de l’environnement pour un développement durable en Afrique.
Ils participent à Maurice les 27 et 28 mai 2013 un un important atelier de travail d’AMESD pour l’utilisation des données océanographiques spatiales.
Ces nouvelles technologies disponibles dans les centres de surveillance des pêches permettent d’identifier les zones potentielles de pêche, peuvent servir à mieux lutter contre la pêche illégale et à cibler les patrouilles régionales du PRSP.
Le programme AMESD et le plan régional de surveillance des pêches sont financés par l’Union européenne.
14 mai 2013
A l’occasion de la visite de Madame Giribaldi à la Commission de l’océan Indien, chef de secteur Afrique de l’Est et océan Indien à la direction générale pour le développement et la coopération de l’Union européenne, présentation des activités du plan régional de surveillance des pêches, de ses résultats et des enjeux pour la pérennité du dispositif.
7 Mai 2013
En marge de la 17e session plénière de la Commission thonière de l’Océan Indien (CTOI), visite de M Roberto Cesari, Chef d’Unité des accords bilatéraux et contrôle des pêches dans les eaux internationales” à la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne qui finance le plan régional de surveillance des pêches des Etats membres de la COI depuis 2007.
Cet entretien a été l’occasion de rappeler l’attachement mutuel de la COI et de la DG mare à cette stratégie régionale de surveillance d’un espace maritime de 5,5 Millions de km2 qui contribue à la durabilité du secteur pêche dans la région dont dépendent des milliers d’emplois, à lutter efficacement contre le fléau de la pêche illégale et même à renforcer la sécurité des flotilles sur les zones de pêche dans le contexte actuel de piraterie.
Le plan régional, programme unique au monde et exemplaire, s’est vu salué pour son efficacité et ses résultats. Ensemble, la COI et la Commission européenne ont exprimé leur détermination commune à lancer en 2013 un système unique au monde de suivi permanent et régional des activités de pêche (VMS régional) et à inscrire les activités du plan régional de surveillance des pêches dans la durée.