Le programme Biodiversité, mis en œuvre par la Commission de l’océan Indien et financé par l’Union européenne, accompagne la République Unie de Tanzanie pour la mise à jour du profil côtier du pays et la révision de la stratégie de gestion intégrée de la zone côtière (GIZC). L’objectif principal sera de fournir des informations actualisées et fiables sur l’état actuel, les tendances et la pression auxquels est confronté l’environnement marin et côtier dans le pays. Les études seront menées par l’Association WIOMSA.
Le rapport attendu intégrera des questions nouvelles et émergentes telles que les espèces envahissantes (terrestres et marines), la pollution provenant des sources d’activités terrestres, le développement portuaire dans les zones côtières, la perte de biodiversité, l’extraction d’hydrocarbures, le changement climatique, le concept de l’économie bleue, l’approche de l’aménagement du territoire marin etc.
La zone côtière de la Tanzanie comprend environ 1 424 km de littoral (dont îles et îlots majeurs) et environ 17 500 km² d’étagère. Cette zone côtière représente jusqu’à 15% de la superficie du pays, caractérisée par une riche niche écologique des forêts côtières, des plages vierges, des récifs coralliens diversifiés et des herbiers marins qui abritent la diversité des espèces de faune et de flore.
Les côtes sont d’une grande importance économique et écologique pour la population locale, car près des trois quarts des industries de la Tanzanie y sont situées. Environ 25% de la population du pays vit dans la région. La plupart dépendent des ressources naturelles côtières disponibles pour les moyens de subsistance. Les principales activités sont la pêche artisanale et commerciale, la plantation d’algues, la culture terrestre, la production industrielle, l’élevage de concombres de mer, etc.
La zone côtière est sous la pression croissante de ceux qui dépendent de ces ressources pour leurs moyens de subsistance d’où l’importance de sa conservation. La surexploitation, y compris des méthodes d’extraction des ressources destructrices, est la principale menace.