L’Unité anti-piraterie (UAP) de la Commission de l’océan Indien (COI) a organisé, le mercredi 18 juin, une cérémonie de remise d’un équipement sophistiqué, des jumelles à très longue portée, à l’unité de garde-côtes des Seychelles, sur la nouvelle base de l’ile Persévérance. Ces jumelles permettront de renforcer la lutte contre la criminalité maritime et d’améliorer aussi l’efficacité des secours en mer.

Le directeur de l’UAP, Jacques Belle, a remis cet équipement, au nom du Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac, au lieutenant-colonel Georges Adeline, le chef des garde-côtes seychellois. Ce dernier a salué ce geste et précisé l’importance d’une telle donation pour le renforcement des capacités de surveillance maritime des Seychelles particulièrement concernées par la piraterie. Cet évènement constitue la dernière activité en date du projet d’appui au démarrage du programme « MASE » (Maritime Security) mené par la COI depuis son lancement en février 2012. Elle célèbre aussi la première année d’opération de l’UAP depuis son inauguration le 4 juin 2012. Après son projet de démarrage, l’UAP se consacre désormais à la mise en œuvre de la phase principale du programme MASE, prévue sur cinq ans.

Cette cérémonie offre un caractère symbolique puisqu’elle coïncide avec le départ de l’ambassadeur Mariani, chef de la délégation de l’Union européenne et invité d’honneur, qui était en visite d’adieu aux Seychelles. A cette occasion, l’ambassadeur Mariani a félicité l’UAP et la COI pour leurs efforts de mobilisation des Etats de la région dans la lutte contre la piraterie et l’amélioration de la sécurité maritime. De son côté, Atmanand Kissoondoyal, expert en lutte contre la piraterie maritime, a souligné le rôle primordial de l’UE dans la mise en place d’une action d’envergure collective et concertée contre la piraterie maritime par son appui à la COI et le financement du programme MASE.

L’évènement organisé par l’UAP a vu la participation de nombreux partenaires et acteurs de la sécurité maritime dont l’ambassadeur de France aux Seychelles, Geneviève Iancu, la haute commissaire britannique Lindsay Skoll, l’Officier permanent de liaison de la COI, Jeannette d’Offay, ainsi que les représentants des missions anti-piraterie européennes (EUCAPNESTOR, ATALANTA), du RAPPICC (Regional Anti-Piracy Prosecutions Intelligence Co-ordination Centre) et des partenaires internationaux de la garde côtière (Inde, France).

La COI et la lutte anti-piraterie :

Les organisations régionales de la région de l’Afrique orientale et australe et océan Indien (AfOA-OI) se sont mobilisées contre la piraterie et pour la sécurité maritime. Cette mobilisation régionale a aidé les pays de la région à apporter leur contribution dans la lutte contre la piraterie. Ceci a résulté à une stratégie régionale AfOA-OI de lutte contre la piraterie.

Au-delà des réponses régionales, chaque pays cherche aujourd’hui à se donner les moyens de lutter contre la piraterie maritime. Cette mobilisation a aussi convaincu l’Union européenne, en tant que partenaire principal de la COI, d’apporter un soutien tant au niveau national que régional.

La COI et les autres organisations régionales de l’AfOA-OI, le COMESA, l’EAC et l’IGAD, ont développé un projet d’appui à la sécurité maritime (MASE Start-up) d’un montant de 2 M€, dont l’ordonnateur est la COI. Ce projet vise à mettre en œuvre les actions les plus urgentes et de préparer la région pour la mise en œuvre de la stratégie régionale contre la piraterie, le programme MASE d’un montant de 37,5 millions d’euros.