Madi Hamada, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) et Marjaana Sall, Ambassadeur et chef de la Délégation de l’Union européenne, ont signé, ce mardi 29 novembre au siège de l’organisation régionale, la Convention de financement du projet de renforcement des capacités institutionnelles (projet INCA) d’un montant de 5 millions d’euros sur cinq ans.

Ce projet est le premier de l’enveloppe d’un montant de 50 millions d’euros du 11e Fonds européen de développement spécifiquement dédiée à la COI, a rappelé l’Ambassadeur de l’Union européenne. Pour le Secrétaire général de la COI, cet appui direct au Secrétariat général « témoi

gne de [sa] crédibilité et de [la] volonté commune de voir la COI jouer un rôle grandissant sur la scène régionale et internationale ».

En écho, Marjaana Sall a rappelé que l’Union européenne « reconnaît le rôle de la COI dans la défense des intérêts des Petits Etats insulaires en développement au niveau mondial ». Ce faisant, elle souhaite que ce soutien direct, inédit dans la région, permette à la COI de jouer également un rôle clé dans les négociations Union européenne – ACP (Afrique – Caraïbes – Pacifique) dans la perspective de la fin de l’Accord de Cotonou qui régit, jusqu’en 2020, la relation entre l’Europe et les 77 pays ACP.

Marjaana Sall a également insisté sur la nécessité, pour les Etats membres de la COI, de s’impliquer activement dans la pérennisation de cet appui direct, temporaire et dégressif à la COI, « leur organisation régionale ».  Pour la chef de Délégation comme pour le Secrétaire général de la COI, l’implication des Etats est d’autant plus nécessaire que l’organisation régionale contribue activement et efficacement à la mise en œuvre de leurs engagements internationaux, notamment l’Accord de Paris à la COP21 et les Objectifs de développement durable des Nations unies.

Evoquant la nouvelle phase « aussi exaltante que stratégique » du partenariat COI-UE à travers le 11e FED, Madi Hamada a plaidé pour une prise en compte « effective des besoins spécifiques de la région en matière de connectivité aérienne et numérique qui constitue une priorité stratégique pour l’Indianocéanie ».