La 9ème Conférence internationale des observateurs des pêches s’est ouverte à Vigo en Espagne le 11 juin dernier. La Commission de l’océan Indien (COI) y participe jusqu’au 15 juin à travers son projet SWIOFish1 financé par la Banque mondiale. Ce projet de la COI, couvrant douze pays du Sud-Ouest de l’océan Indien, vise l’amélioration et la consolidation de la gouvernance des pêches, notamment à travers le programme régional d’observateurs scientifiques des pêches en appui au Plan régional de surveillance des pêches de la COI soutenu par l’Union européenne.
Ce forum international est devenu une plateforme incontournable sur les programmes et les avancées en matière d’observation des pêches. Les participants – Etats, organisations et spécialistes – venant des quatre coins du globe discutent notamment des technologies de surveillance émergentes pour la collecte de données sur les pêcheries et les analyses.
Daroomalingum Mauree, coordonnateur régional du projet SWIOFish1 mis en œuvre par la COI et la Commission des pêches du sud-ouest de l’océan Indien (SWIOFC) sur financement de la Banque mondiale, a porté la voix des besoins spécifiques des îles en développement dont le secteur des pêches contribue significativement à la croissance économique. Il a ainsi souligné la nécessité pour ces pays de pouvoir bénéficier d’appuis de la communauté internationale afin de disposer des derniers développements technologiques dans le domaine de la surveillance électronique ainsi que la disponibilité des observateurs scientifiques et des savoir-faire. Ce plaidoyer, bien accueilli, devrait être retenu comme une recommandation de la Conférence de Vigo.
La COI, dont le programme régional d’observation des pêches a été retenu par le comité organisateur pour être valorisé à travers un poster exposé dans un événement parallèle, a également présenté la logique de coopération qui prévaut entre les Etats, les organismes régionaux et les partenaires au développement pour une pêche durable dans le Sud-Ouest de l’océan Indien.
En effet, le Programme régional d’observateurs scientifiques couvre une superficie de près de 10 millions km² dans un authentique esprit de coopération afin de lutter efficacement contre la pêche illégale et suivre au mieux l’état des stocks des ressources halieutiques qui contribuent grandement aux économies de la région.
La SWIOFC, la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) et la COI collaborent ainsi étroitement avec les grandes pêcheries pélagiques et soutiennent les pays pour remplir leurs obligations régionales. Les Commissions reconnaissent l’importance des meilleures preuves scientifiques disponibles pour soutenir les décisions de conservation et de gestion de la pêche et reconnaissent la valeur de la surveillance et de la vérification des opérations de pêche. Par conséquent, ils promeuvent l’application de normes de qualité élevées en adoptant des lignes directrices pour la collecte et la communication de données pertinentes sur les pêches.
L’obligation des États membres de la CTOI de déployer des observateurs à bord de leurs petites et grandes flottes nationales industrielles a rendu nécessaire la coordination des déploiements des observateurs afin de respecter leurs obligations nationales et internationales ainsi que les accords privés établis avec l’industrie. En cela, le programme régional d’observateurs scientifiques apparaît comme un outil idéal dans ce sens.
A noter que l’Afrique du Sud, partie prenante au programme régional d’observateurs scientifiques, a présenté les principales caractéristiques de son programme d’observation de navires thoniers pélagiques battant pavillon étranger opérant dans sa ZEE.
Consultez ici le poster du Programme régional d’observateurs scientifiques sélectionné par les organisateurs de la Conférence de Vigo.