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Juan de Nova Canal du Mozambique

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Le premier forum du programme panafricain de suivi de l’environnement et de la sécurité en Afrique (MESA), coordonné par l’Union africaine (UA) et financé par l’Union européenne à hauteur de 37 millions d’euros, a été ouvert, ce lundi 31 août à Nairobi, Kenya, par le Prof. Judi Wakhungu, ministre de l’Environnement, de l’Eau et des Ressources naturelles du Kenya en présence de la Commissaire à l’Economie rurale et à l’Agriculture de l’Union africaine.

La Commission de l’océan Indien (COI), avec l’appui technique de l’Institut océanographique de Maurice (MOI), met en œuvre le volet « suivi de l’environnement marin et côtier » de ce projet pour la région de l’océan indien. En sa qualité de président du comité de pilotage  du projet, Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, a rappelé combien les technologies d’observation de la terre par satellite constituent un instrument efficace au service de la mise en œuvre et du suivi de politiques environnementales.

« Bien que les technologies d’observation de la Terre se soient développées en Afrique, nos pays ont encore des difficultés à les adopter et à les intégrer dans les processus de décision et la planification », a relevé Jean Claude de l’Estrac à l’ouverture du Forum. De fait, la formation, le renforcement des capacités et la sensibilisation des décideurs pour une application concrète des services et produits offerts par le projet MESA apparaissent essentiels à l’intégration effective des technologies d’observation au service du développement durable. « Aux Comores, par exemple, les équipements installés sont sous-utilisés à cause d’un manque de compétences techniques ce qui prive les pêcheurs d’informations utiles », a-t-il expliqué.

Convaincue de la valeur ajoutée des technologies d’observation de la Terre déjà appliquées à sa stratégie sur le changement climatique et son programme de réduction des risques naturels, la COI  vise une meilleure intégration de cette technologie  dans le suivi et la surveillance des pêches au niveau régional. Il s’agira, dans un second temps, d’étudier les moyens d’introduire les produits développés sous le programme MESA dans la stratégie régionale pêche de la COI.

Le Secrétaire général de la COI a également participé à une table ronde de haut niveau sur la gouvernance de l’environnement durant laquelle il a souligné l’importance de sensibiliser les décideurs politiques sur la valeur ajoutée des technologies spatiales. La communication, a-t-il insisté, demeure un élément clé pour encourager les Etats et leurs institutions à s’approprier les outils technologiques disponibles.

Le projet MESA, qui  s’inscrit dans la continuité  du programme de surveillance de l’environnement pour un développement durable en Afrique (AMESD), participe à la création d’un bassin d’expertises dans des domaines clés du développement continental (environnement, climat ,sécurité alimentaire, entre autres) grâce à l’intégration des outils d’observation terrestre en appui à la prise de décision en matière de planification des territoires et de gestion des ressources pour un développement socio-économique pérenne.

48 pays du continent appartenant à cinq organisations régionales chargées de la mise en œuvre, dont la COI, bénéficient du programme MESA chapeauté par l’Union africaine. Le programme consolide, par ailleurs, l’émergence de Centres d’excellence continentaux comme l’Université du Ghana en matière de protection des zones de pêches  et le MOI en matière de suivi et gestion des ressources marines et côtières.