Le 10 janvier, les célébrations avaient démarré da manière spectaculaire au Stade populaire en présence des officiels, du public et de nombreux écoliers. Six parachutistes des Forces armées françaises FAZSOI ont atterri sur le stade au vert profond, portant un drapeau d’un des Etats et celui de la COI avant de les remettre aux chefs de délégation et au Secrétaire général.
Après un lever de drapeaux et le dévoilement de la plaque commémorative à la National House, le président des Seychelles, James Michel, a ouvert la cérémonie officielle du 3Oe anniversaire de la signature de l’Accord de Victoria.
Les discours du président Michel, des ministres et celui du Secrétaire général, ont permis de mesurer la dimension émotionnelle qui habite la COI. La présence de deux des signataires de l’Accord, le Dr Ferrari, ancien Ministre du Plan et des Affaires étrangères seychellois et d’Anil Gayan, ancien ministre mauricien des Affaires étrangères, a été unanimement saluée.
Comment en effet ne pas avoir un pincement au cœur lorsque cette grande aventure qui a démarré aux Seychelles de façon informelle à la fin des années 70, voit aujourd’hui se concrétiser un rêve : la reconnaissance, selon les termes du Secrétaire général, particulièrement ému à cette occasion, de la « civilisation indianocéanique, espace insulaire et marin, partageant une histoire et surtout une destinée commune ». Jean Claude de l’Estrac a émis le vœu, à cette occasion, d’utiliser « Communauté de l’océan Indien » plutôt que « Commission… »
L’ambassadrice Claudine Ledoux, qui représentait le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a perçu la portée symbolique et sentimentale des évènements mais aussi l’immense potentiel de l’Indianocéanie en termes d’intégration régionale. Elle a reconnu « l’efficacité, le dynamisme et la volonté indéfectible du Secrétariat général dans cette mission de coopération et de rapprochement des peuples. »
Le ministre malgache des Affaires étrangères, Ulrich Andriantiana, s’est montré extrêmement reconnaissant envers la COI pour son implication et surtout sa fidélité pendant le processus de sortie de crise et les élections. Il a souligné, au nom de son peuple et du gouvernement de transition, le fait que la COI est « la seule organisation régionale qui n’a pas écarté Madagascar pendant cette difficile période ». Le ministre ajoute qu’il souhaite voir la COI délocaliser certaines activités à Madagascar et évoque un centre d’information dédié à la lutte contre la piraterie.
Le ministre mauricien Arvin Boolell a rappelé que « la COI a pour vocation d’établir des ponts, notamment entre Afrique et Asie et que le précieux travail accompli pendant ces trente années doit servir de tremplin pour que les Etats de la COI communiquent entre eux d’une seule voix pour se faire entendre du reste du Monde. ». A l’issue des célébrations, les délégations ont assisté à l’inauguration de l’Institut Créole International au Cap.
Lire les discours :
9 janvier 2014 : Remise d’équipements aux garde-côtes des Seychelles, Ile Persévérance, Seychelles
- Eléments de langage de Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI
- Allocution du Directeur général adjoint d’Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Shiting
10 janvier 2014 : 30e anniversaire de l’Accord de Victoria, National House, Victoria, Seychelles
- Discours du Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac
- Discours de l’Ambassadrice Claudine Ledoux, déléguée à la coopération régionale dans l’océan Indien, représentante du ministre des Affaires étrangères français
- Discours du ministre des Affaires étrangères de la République de Madagascar, Jacques Andriantiana
- Discours du ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international de la République de Maurice, Arvin Boolell