Le programme de Sécurité maritime de l’Afrique orientale et australe et de l’océan Indien (AfOA-OI), MASE a été présenté lors d’un colloqueorganisé par la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l’océan Atlantique (COMHAFAT), le 18-19 septembre dernier à Tanger (Maroc).
Placé sous le thème de « La piraterie maritime au large du littoral atlantique africain : ampleur et perspectives pour une lutte plus efficace », cet atelier international avait pour objectif de mener une réflexion poussée sur les enjeux de l’insécurité maritime et d’avoir un retour d’expériences des participants par rapport à la lutte contre la piraterie dans leurs régions respectives.
Plusieurs experts de différentes organisations internationales ont pris part à cette manifestation, à savoir les représentants des Etats membres de la COMHAFAT, de l’Union Africaine, de la Commission de l’océan Indien (COI), des organisations sous régionales africaines (CPCO, COREP), de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), des universités et des instituts de formation aux métiers de la mer, et des experts de la lutte opérationnelle contre la piraterie maritime.
L’expert comorien de l’Unité Anti-piraterie (UAP) de la commission de l’océan Indien (COI) M. Hassani Ahamada Soilihi,a saisi cette occasion pour présenter le mécanisme MASE et expliquer le rôle et les missions des deux centres régionaux à savoir le Centre régional de fusion de l’information maritime à Madagascar et du Centre régional de coordination opérationnelle aux Seychelles.
Satisfait des retombées de cette rencontre, l’expert de l’UAP, lors de son exposé, a mis l’emphase surla nécessité que les pays de la région s’approprient les questions de sécurité et de sûreté maritime. « Il est primordial que les Etats prennent conscience que le problème de la piraterie ne peut être résolu par un seul pays. Une coopération régionale et internationale est de mise pour lutter efficacement contre la piraterie. Cet engagement se décline souvent par des accords de coopération entre les Etats ou parune collaboration étroite avec des agences d’intervention telles que ONUDC, Atalanta, Interpol, entre autres»explique Hassani Soilihi.
Par ailleurs, en plus d’échanger les bonnes pratiques, les travaux de cette réunion ont, non seulement permis de mieux appréhender la piraterie maritime sur le plan économique, social et juridique, mais aussi d’alerter les acteurs sur l’urgence de mettre en œuvre les stratégies adoptées et d’activer les mécanismes préconisés pour assurer la sûreté et la sécurité des espaces maritimes en Afrique de l’ouest.