Les 17 et 18 mai à Mahé aux Seychelles, s’est tenu le quatrième comité de pilotage du programme COI-ENERGIES. L’occasion pour l’équipe du programme de présenter l’avancement, les actions engagées ainsi que les perspectives d’avenir de chaque composante du programme et d’échanger avec les représentants des Etats-membres et les partenaires.
Ce programme, financé par l’Union européenne à hauteur de 15 millions €, vise à contribuer à l’amélioration de l’accès des Etats membres de la COI à des sources modernes, efficaces, fiables, diversifiées, durables et renouvelables d’énergie saine et à des prix compétitifs et donc de contribuer au développement durable.
Lors de l’ouverture du comité, Véronique Espitalier-Noël, chargée de mission de la Commission de l’océan Indien, a rappelé que le temps du programme était aujourd’hui celui de l’action, avec notamment le démarrage prochain des projets publics et privés issus de l’appel à propositions pour lequel est affecté un montant de 4,6 millions € de subvention du Fonds européen de développement.
Carla Osorio, chef de coopération de la Délégation de l’Union européenne, a quant à elle appuyé sur l’intérêt d’une telle réunion, qui permet de regrouper sur une seule plateforme tous les acteurs du programme pour trouver ensemble des solutions pour assurer son plein succès.
Les actions de COI-ENERGIES se concrétisent à travers l’appel à propositions pour lequel 7 contrats sur les 17 projets retenus ont déjà été signés. A titre d’illustration, aux Comores, est soutenue la filière ylang ylang et l’utilisation de distillateurs économes en bois-énergie.
A Madagascar, COI-ENERGIES finance l’équipement en lampes solaires et systèmes photovoltaïques individuels, d’un village rural isolé, et d’une maison communautaire grâce à la formation en Inde de femmes du village qui deviendront des techniciennes solaires.
Dans les petites îles pilotes que sont Mohéli, Sainte-Marie, Rodrigues et La Digue, les priorités opérationnelles et les projets de démonstration ont également été définis. A La Digue justement, il est prévu de soutenir la création d’un tableau de bord énergétique comme priorité opérationnelle. Le projet de démonstration consistera quant à lui à installer dans la halle aux poissons en cours de construction, un équipement solaire permettant la production d’eau chaude sanitaire et la fabrication de glace pour la conservation du poisson.
Par ailleurs, un projet de Forum de l’océan Indien des énergies durables a été discuté. L’objectif de ce forum est de créer un réseau de partenaires, au sein de l’Indianocéanie et au-delà, qui rassemblerait les centres de recherche, les universités, les responsables des autorités publiques pour échanger sur les problématiques des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique ou encore de la gouvernance. Ce forum se manifesterait notamment par l’organisation annuelle d’une université d’été à Maurice.
La continuation des actions de sensibilisation, ainsi que les formations, notamment à destination de la jeunesse de l’Indianocéanie, apparaissent comme une nécessité fondamentale pour l’avenir de nos territoires et de nos sociétés. Le changement de comportements et d’habitudes doit se faire aujourd’hui, notamment à travers la jeune génération, grâce aux politiques de nos Etats membres et avec l’appui de la Commission de l’océan Indien et de son programme COI-ENERGIES.