de g.à.dr : Hon. Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international de Maurice et président du Conseil de la COI; le Premier ministre de la République de Maurice, Hon. Pravind Jugnauth et le Secrétaire général de la COI, SE Hamada Madi

L’Honorable Pravind Jugnauth, Premier ministre de la République de Maurice, a ouvert ce 2 octobre 2017 les travaux du Conseil extraordinaire des ministres de la COI. Cette réunion a été convoquée par Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international de Maurice et président du Conseil des ministres de la COI. 

Le Premier ministre a notamment indiqué sa volonté de contribuer à l’avancement de la région, comme il a souligné dans son discours : « Notre organisation a aujourd’hui 35 ans. Elle a désormais pour elle l’avantage de regarder ce qu’elle a accompli, pour mieux avancer. (…) En effet, la Commission est la vitrine de ce que nous pouvons et le reflet de ce que nous sommes. Elle doit (…) nous tirer vers le haut en devenant inspiration et exemple. (…) Nous proposons de revoir de fond en comble les fondamentaux de notre Organisation afin qu’elle soit en ligne avec nos attentes et en adéquation avec le potentiel de la région. »

Le chef de la diplomatie mauricienne et président du Conseil a rappelé que les îles de l’Indianocéanie constituent le principal espace insulaire d’Afrique. En cela, elles sont en mesure de porter la voix et de défendre les intérêts des Etats insulaires en développement d’Afrique et de tout l’océan Indien. A cet égard, la COI a un rôle à jouer et doit poursuivre son processus de renforcement interne afin d’être un exemple de « bonne gouvernance et qu’elle s’érige en modèle exemplaire »

De son côté le Secrétaire général de la COI a souligné le caractère éminemment politique de cette rencontre. Hamada Madi s’est plus particulièrement appesanti sur l’intérêt d’une évolution institutionnelle de l’organisation : « (…) le monde a changé. Nos îles sont aujourd’hui seules dans un environnement bouleversé, violent, imprévisible.» C’est ainsi qu’il a appelé les Etats membres à débattre de l’opportunité d’amener la COI vers « une Communauté pour nous défendre, une Communauté pour avancer ensemble dans le développement durable, une Communauté fonctionnant comme aujourd’hui sur la base du consensus et de l’unanimité et une Communauté qui exprime  (…) une vision transcendée de ce que nous sommes tous dans l’Indianocéanie ».

Souef Mohamed El-Amine,  de l’Union des Comores, Didier Robert, président du Conseil régional de La Réunion et chef de la délégation française, Henry Rabary-Njaka, ministre des Affaires étrangères de la République de Madagascar, Etienne Sinatambou, ministre de la Sécurité sociale, de la Réforme institutionnelle, et de l’Environnement et du Développement durable et chef de la délégation de la République de Maurice, et Claude Morel, secrétaire d’Etat chargé des Affaires étrangères de la République des Seychelles, ont également adressé leur message et exprimé l’engagement de leur pays dans la coopération régionale.

Les représentants de la République populaire de Chine et de l’Ordre de Malte, en tant qu’observateurs, ainsi que de l’Union européenne et de l’Agence française de développement,  partenaires au développement, ont tous eu l’occasion de réaffirmer leur soutien aux actions de la COI.