Les Etats membres de la COI ont convenu de créer cette affiliation lors du premier Forum régional des énergies durables.
Fort du succès du Club des électriciens qui se réunira pour la troisième fois aux Seychelles à la fin du mois prochain, le programme ENERGIES de la COI financé par l’Union européenne a annoncé le 29 mai la création de l’Association des régulateurs d’énergie de l’océan Indien. C’était lors du premier Forum régional des énergies durables organisé par le programme ENERGIES où les Etats membres de la COI éligibles au Fonds européen de développement ont convenu unanimement de mettre sur pied cette association.
Un enjeu essentiel de la transition énergétique de ces territoires est le développement des énergies renouvelables. Pour cela l’implication des opérateurs privés est primordiale. Or les pays membres de la COI sont dotés d’opérateurs électriques historiques qui dominent encore le marché de l’électricité.
Le chef du programme COI-ENERGIES, Denis Levy, a tenu a souligné le rôle joué par les régulateurs de l’énergie : « la raison d’être d’un régulateur de l’énergie réside dans le fait que lors de la libéralisation du secteur de l’énergie, le régulateur va permettre une bonne intégration des nouveaux entrants sur le marché, en l’occurrence les opérateurs privés, vis-à-vis de l’opérateur historique – la société nationale d’électricité ».
La spécificité insulaire des Etats membres de la COI et son impact sur l’intégration des énergies renouvelables dans les réseaux électriques est une donnée primordiale dont les acteurs énergétiques doivent tenir compte dans la gestion de ces réseaux.
C’est pour cela que les régulateurs des Etats membres de la Commission de l’océan Indien réunis à Maurice avec les autorités publiques en charges de l’énergie et les sociétés nationales d’électricité, se sont engagés dans la création de l’Association des régulateurs de l’énergie des pays de l’océan indien.
Comme l’a confié la présidente exécutive du Conseil de l’électricité de l’Office de régulation de l’électricité (ORE), Aimee Andrianasolo, au journal NewsMada lors du Forum, « cette association favorisera les échanges de bonnes pratiques entre les régulateurs vu que chaque petite ile a des pratiques différentes. Après, nous pourrons sortir un modèle de régulation de l’océan Indien avec lequel il y aura surement quelques points sur lesquels nous pourrons nous accorder et qui serviront de base à la pratique régulatoire ».
Pour sa part, la COI, à travers son programme ENERGIES, s’est engagée à soutenir les activités de cette association comme l’établissement de « grid code » et le renforcement de capacité pour la définition d’indicateurs de performance ou pour la mise en œuvre du rôle de médiateur dévolu aux régulateurs.
L’Association des régulateurs de l’énergie des pays de l’océan Indien, davantage focalisée sur les besoins et enjeux insulaires, complète utilement les réseaux régionaux existants dont sont membres les régulateurs de l’Indianocéanie à l’instar de l’Association régionale des régulateurs de l’énergie pour l’Afrique orientale et australe (AREFOA) du COMESA et de l’Association régionale des régulateurs de l’électricité de la SADC (RERA).