La technologie au service de la gestion des ressources marines et côtières
La Commission de l’océan Indien (COI) et son partenaire technique, l’Institut océanographique de Maurice (MOI), ont officialisé, ce lundi 23 juin, le démarrage effectif du projet panafricain de surveillance de l’environnement et de la sécurité en Afrique, plus connu sous l’acronyme MESA. Réunis mardi 24 juin dans les locaux de la COI à Ebène en session de travail, les représentants et experts des pays bénéficiaires ont été sensibilisés sur leur rôle à jouer pour la mise en œuvre d’outils améliorés, la détection de zones de pêche potentielles ou encore la gestion intégrée des zones côtières.
Le projet MESA prend la suite du projet de Suivi de l’environnement en Afrique pour le développement durable (AMESD) qui a permis d’améliorer significativement l’accès des institutions de nos pays aux données d’observation de la terre par satellite ainsi que leur utilisation. Dans le cadre du MESA, le MOI et la COI auront pour mission de former les techniciens et scientifiques de la région afin qu’ils maîtrisent cette technologie puis l’appliquent au service de la prise de décision et les politiques publiques de développement durable.
Dans son allocution de bienvenue, le ministre mauricien de l’Environnement et du Développement durable, Devanand Virahsawmy, a rappelé qu’à son niveau «le gouvernement de l’île Maurice ne ménage aucun effort en ce qui concerne l’utilisation des nouvelles technologies pour protéger l’environnement et lutter contre les effets néfastes des changements climatiques». Le Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac, a démontré l’importance d’une approche régionale pour l’utilisation des outils technologiques au service du développement durable : «L’accès et l’utilisation des imageries satellitaires requièrent un investissement important de la part de nos Etats. Ils ne peuvent pas tous se le permettre. La coopération régionale est, en ce sens, une plus-value pour nos pays».
Convaincus ainsi que la collaboration régionale et transfrontalière en faveur du développement durable dans le continent est la clé du succès, le directeur du MOI a présenté aux experts et participants à l’atelier régional l’intérêt du projet d’une durée de 3 ans. «L’objectif sera d’augmenter la gestion de l’information, la prise de décision et la planification des capacités des institutions continentales, régionales et nationales africaines mandatées par la Commission de l’Union africaine pour l’environnement, le climat, la sécurité alimentaire».
L’Union européenne a accordé une subvention d’un montant de 37 millions d’euros pour le démarrage de ce projet aux Comores, à Maurice, Madagascar, Mozambique, Kenya, La Réunion, Seychelles et Tanzanie. Par cet appui, «l’Union européenne démontre sa volonté d’accompagner l’Afrique, les pays de l’océan indien et les organisations régionales, sur le chemin d’un développement authentiquement durable», a indiqué Corinne Paya, chargée de projets au sein de la délégation de l’Union européenne à Maurice.