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La Commission de l’océan Indien (COI) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’unissent pour “renforcer la capacité d’intégrer la nutrition dans les politiques stratégiques d’agriculture et de sécurité alimentaire, les programmes et les plans d’investissement” des pays de l’Indianocéanie et des îles du Cap-Vert et de Sao Tomé-et-Principe.

Selon le Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac, lors de la cérémonie d’ouverture d’un atelier sur le sujet (du 31 mai au 2 juin 2016), la sécurité alimentaire et la nutrition sont des domaines prioritaires pour la réalisation des ODD. L’amélioration de la nutrition est à la fois un élément et un résultat du développement socio-économique des pays de la COI et des autres pays insulaires. Pour chaque dollar investi dans l’amélioration de la nutrition, il pourrait y avoir près de 16 à 32 dollars en termes de rendement économique.

Avec les variations de développement des pays membres de la COI, la région fait face à la sous-nutrition, mais aussi au surpoids et à l’obésité contribuant au fardeau des maladies, y compris l’augmentation du niveau des maladies non transmissibles. Améliorer la nutrition grâce à des approches multisectorielles reste donc une priorité absolue.

« La COI et la FAO se sont lancées conjointement, en collaboration mutuelle, dans le développement des capacités des Petits Etats insulaires en développement (PEID), pour évaluer et surveiller la situation nutritionnelle, analyser les options, et mettre en œuvre des politiques et des programmes agricoles sensibles au problème de la nutrition qui ont un impact positif sur la nutrition », a déclaré Patrice Talla Takoukam, représentant de la FAO pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles et point de liaison FAO-COI.

Renforcer la capacité des petites îles pour mettre fin à la malnutrition

La COI et les partenaires, avec l’appui de la FAO, ont développé le Programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PRESAN) pour améliorer durablement la qualité et la disponibilité de la nourriture dans la sous-région. Le troisième pilier du programme axé sur la nutrition cherche à diversifier les systèmes alimentaires, fortifier les aliments de base avec des micronutriments, et se lancer sur l’éducation nutritionnelle efficace et la sensibilisation pour un comportement nutritionnel responsable, tout en établissant des cadres législatifs et réglementaires appropriés pour un environnement favorable à l’amélioration des résultats optimaux en matière de nutrition, pour freiner un cycle générationnel de pauvreté et de malnutrition, et faire progresser le développement socio-économique.

« Les pays insulaires d’Afrique ont le potentiel de mettre fin à toutes les formes de malnutrition si les politiques de sécurité alimentaire et de nutrition pouvaient être traduites en résultats efficaces avec des mécanismes de responsabilité multisectoriels pour surveiller l’impact et l’allocation des ressources suffisantes pour conduire la mise en œuvre», a déclaré Mohamed Ag Bendech, expert chargé des questions de nutrition à la FAO. « Dans ce cadre chaque pays est assisté pour élaborer des politiques de nutrition indépendantes dans un cadre de mise en œuvre multisectorielles », a-t-il ajouté.

Cet atelier réunit des participants des secteurs concernés des PEID en Afrique, à savoir Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles, La Réunion, Cap-Vert et Sao Tomé-et-Principe. Les délégués sont notamment des spécialistes de la nutrition, des techniciens gouvernementaux et des chercheurs dans les domaines de la santé publique, l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’éducation, la surveillance des aliments et de la nutrition, le commerce, la sécurité alimentaire, l’environnement, la planification, la gestion durable, la finance, l’industrie alimentaire, le développement rural, l’agro-business et la communication.

Construire des partenariats

Dans le cadre de l’initiative de nutrition du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) et du PRESAN, cet atelier vise à renforcer l’échange d’expériences entre pays et le partage de réseaux nationaux de professionnels du développement et des experts dans les pays insulaires. Il a également pour but de contribuer à l’intégration de la nutrition dans l’agriculture et les politiques et programmes de développement, tout en soutenant les pays insulaires à atteindre leurs objectifs en matière de nutrition.

Le document final de Rio +20, «L’avenir que nous voulons» (Conférence des Nations Unies sur le développement durable), a également reconnu que les PEID ont besoin d’une attention particulière dans les efforts en faveur du développement durable.

Les discours :