Le Conseil des ministres de la COI, conscient de la nécessité de promouvoir l’intégration régionale des États insulaires, a adopté en 2009 une Stratégie d’aide au commerce dans laquelle les TIC jouent un rôle majeur. La connectivité numérique reste une priorité du Plan de développement stratégique (PDS) de la COI, approuvé par le 28ème Conseil des ministres en janvier 2013.

Les pays de l’OCDE ont reconnu le rôle grandissant du secteur des télécommunications comme moyen pour développer la productivité et la croissance économique, en permettant aux gouvernements d’améliorer l’offre des services publics.

Le continent africain profite d’investissements importants dans les TIC. La région de la COI, quant à elle, est morcelée en différents petits marchés et connaît des situations de monopole qui ont plutôt tendance à marginaliser et à freiner la croissance de ses économies.

En outre, compte tenu des profils économiques hétérogènes des pays membres de la COI (forte inégalité de revenus par habitant d’une île à l’autre, petites économies insulaires vulnérables, région ultrapériphérique européenne, population rurale relativement élevée), l’amélioration des services de communication et de leur accessibilité apparaît comme un moyen d’assurer la croissance économique et le progrès social de toute l’Indianocéanie.

La connectivité régionale dans l’Indianocéanie est le tremplin le plus important pour l’intégration des marchés et des commerçants insulaires au sein de plus grands marchés régionaux et internationaux. Le projet d’une intégration durable de l’Indianocéanie dans un espace régional plus vaste, sur des marchés continentaux et dans une économie mondialisée, doit pouvoir reposer sur une connexion numérique accessible, efficace et compétitive entre les îles de l’Indianocéanie d’une part, et avec le vaste monde ensuite.

La connectivité numérique est l’un des trois aspects de la connectivité régionale (avec les dimensions aérienne et maritime), ainsi qu’un élément essentiel inhérent à une meilleure intégration économique de l’Indianocéanie. Les TIC constituent, en effet, l’un des principaux facteurs de libéralisation des économies insulaires et permettent notamment de consolider le secteur des services. Le secteur tertiaire contribue de plus en plus au Produit intérieur brut (PIB) dans le développement de tous les pays et les TIC y apportent une forte valeur ajoutée créatrice d’effets de liaison sectoriels.