«Notre approche fondée sur la solidarité et l’entraide nous aidera à bâtir un futur plus serein pour les générations à venir face à des risques naturels que nous ne pouvons pas contrôler, mais que nous pouvons gérer» a déclaré Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, à l’ouverture de l’atelier de travail du projet Risques naturels, ce 20 juin 2013 au siège de la COI à Ebène, qui a réuni les acteurs régionaux de la lutte contre les catastrophes naturelles.

Cet évènement, organisé avec la Plateforme d’intervention régionale pour l’océan Indien de la Croix-Rouge française (PIROI) et les sociétés nationales Croix-Rouge Croissant Rouge de la région, et financé par des fonds européens de développement régional (FEDER) et des fonds de la Région Réunion et de la France, s’est tenu dans la logique du constat de Jean Claude de l’Estrac. Les conséquences, parfois gravissimes, ne sont pas le seul fait du changement climatique. Elles peuvent être amplifiées par l’action permanente de l’homme: déforestation, imperméabilisation des sols, obstruction des drains, etc. La sensibilisation est donc un élément primordial à prendre en compte dans le cadre d’une stratégie régionale de réduction des risques. Cet atelier de travail, dit « de capitalisation » a ainsi permis de dresser le bilan et d’échanger sur quatre micro-projets de sensibilisation conduits dans la région.

Ces 4 actions de sensibilisation ont permis à plus de 30.000 jeunes Malgaches, Mauriciens, Seychellois et Comoriens d’être informés et formés aux risques en cas de catastrophes naturelles. Il s’agit de micro-projets : jeux-concours, séances de sensibilisation dans les écoles avec un matériel pédagogique (posters, mascottes, etc.), diffusion de messages de sensibilisation dans les médias ; par exemple. Ils s’inscrivent dans le processus d’information des populations qu’appuie la COI, en partenariat avec la PIROI.

Sur les trente dernières années, les catastrophes naturelles ont causé dans l’Indianocéanie des dégâts évalués à USD 2,8 milliards. Ces phénomènes ne constituent pas seulement un enjeu climatique mais aussi un frein au développement économique et social, particulièrement pour les îles de l’océan Indien. Mais, les catastrophes naturelles ne doivent pas être perçues par les populations comme une simple fatalité. La mobilisation contre leurs effets est l’œuvre de tous. La COI souhaite jouer pleinement son rôle ici en protégeant ses populations.

En ce sens, le Secrétaire général de la COI a émis le souhait d’avancer sur un programme régional de sensibilisation aux risques qui serait de plus grande envergure et réalisé en étroite collaboration avec les Ministères de l’éducation de la région océan Indien.

A travers cette coopération, la COI étudie également la possibilité d’une équipe regroupant des compétences régionales qui viendrait en appui aux Etats membres de la COI en cas de catastrophes. La COI ne peut pas porter ce projet seule et s’entoure d’ores et déjà des différents partenaires concernés dans cette réflexion tels que les Nations Unies, la société civile et les principaux décideurs.

Cette logique d’autonomisation et de création d’équipes régionales conduites par la COI est soutenue par l’Agence française de développement, bailleur du projet Risques naturels.

Au-delà de la sensibilisation des populations, il est également indispensable de renforcer les capacités nationales d’intervention. Le projet Risques naturels en a donc profité pour tenir la réunion annuelle de coordination 2013, le 21 juin. Celle-ci a permis de faire le bilan des catastrophes qui ont touché la région durant la dernière saison cyclonique et de tirer les leçons nécessaires à l’amélioration de l’intervention en cas de catastrophes. Elle a été également l’occasion de préparer le prochain exercice annuel de simulation commun qui se déroulera à la Réunion en novembre 2013 regroupant les sécurités civiles de la région et les sociétés nationales Croix-Rouge / Croissant Rouge en associant le système des Nations Unies.

Les résultats de ces échanges ont déjà été utilisés de façon opérationnelle, notamment lors du passage du cyclone Haruna à Madagascar.

Dans une volonté d’échange d’expérience, la Special mobile force mauricienne a également présenté de façon remarquable ses équipes dans un exercice réel aux différents intervenants présents.

Les discours d’ouverture :

Discours_Christian_Pailler__PIROI
Discours_O._Jawaheer__Presidente_de_la_Croix-Rouge_de_Maurice

Discours_Jean_Claude_de_l__Estrac__Secretaire_general_de_la_COI