La Commission de l’océan Indien a organisé le premier atelier scientifique sur les « Défis et vulnérabilités des pays membres de la zone COI face aux catastrophes naturelles », les 29 et 30 octobre 2013, au siège de la Commission, à Ebene.
Cette rencontre a vu la participation de scientifiques, chercheurs et universitaires des cinq pays membres de la COI (Union des Comores, France/Réunion, Madagascar, Maurice, Seychelles). L’objectif de cet atelier, a souligné Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, était de « faciliter et d’initier une coopération régionale de recherche appliquée au domaine de la prévention et de la gestion des risques naturels et de l’aménagement du territoire et de renforcer les liens entre décideurs et scientifiques ». Il s’agit également de définir une feuille de route dans le contexte des risques et de mettre en réseau les acteurs scientifiques de la région.
Les îles de l’océan Indien sont très vulnérables face aux catastrophes naturelles : inondations, éruptions, cyclones, tempêtes…
La Commission de l’océan Indien appuie depuis 2011 ses Etats membres pour protéger au mieux leurs populations par le biais de son projet Risques Naturels, financé par l’Agence française de Développement, et par la mise en œuvre d’actions pilotes concrètes sur le terrain.
La coordination d’un réseau de recherche régional et la consolidation d’un pôle d’excellence sur la réduction des risques sont aussi primordiales pour atteindre ces résultats.
Les échanges se sont déroulés sur deux journées de travail. Les participants étaient encadrés par des médiateurs internationaux, tels que Pedro Basabe Senior Programme Officer – UN Office for Disaster Risk Reduction, afin de resituer cette coordination régionale dans un cadre cohérent au niveau international. Ce dernier s’est montré convaincu de l’efficacité du projet Risques Naturels et en a profité pour inviter ses responsables et la COI à « participer à des conférences régionales et internationales des Nations Unies sur la gestion des risques afin de partager leur expertise reconnue dans ce domaine. »
Etaient aussi présents, entre autres: Venetia Bellers, Adviser for Disaster Management, du Bureau du Premier ministre mauricien et Salvano Briceno, Vice-Chaiman, Science Commitee, Integrated Resaearch on Disaster Risk (IRDR).
Cette première rencontre a permis d’identifier les domaines prioritaires régionaux sur lesquels la COI va accompagner ses Etats membres. Il s’agit des prémices d’un travail de plus grande envergure avec les Universités et les centres de recherche de la région océan Indien. D’ores et déjà, à travers son programme Recherche & Enseignement Supérieur, la COI joue un rôle de plateforme d’échanges pour dynamiser la recherche régionale et l’ouvrir à la communauté scientifique internationale, en favorisant la mobilité, les rencontres, et en suscitant des partenariats avec des équipes de recherche et des organismes de coopération internationale.