©Marine nationale française

A travers le programme d’appui à la promotion de la sécurité maritime régionale (MASE) financé par l’Union européenne pour un montant de 37,5 millions d’euros, la Commission de l’océan Indien (COI) a facilité l’organisation d’une session de formation de 16 garde-côtes mauriciens. Ces derniers ont suivi, du 4 février au 18 février derniers, une formation et un entraînement sur les opérations de sécurité maritime à bord du TCD Siroco, navire amiral français de la mission EUNAVFOR Atalanta.

Une cérémonie de remise de diplômes a marqué la fin de cette mission d’entraînement le 18 février. Cette formation, visant à renforcer les capacités des Etats en matière d’intervention en mer, est la première activité conjointe entre EUNAVFOR Atalanta et les organisations régionales impliquées dans le programme MASE, dont la COI qui met en œuvre les volets opérationnels. L’interaction avec la mission Atalanta est appelée à se poursuivre au profit des autres Etats de l’Afrique orientale, australe et océan Indien (AfOA-OI) couverts par le programme MASE.

Durant leur mission à bord du TCD Siroco, les officiers mauriciens ont été formés à la planification et à l’exécution de visites en mer de navires suspects dans un contexte opérationnel. L’entraînement a porté sur une série de mises en situation et évaluations en fin d’instruction. Des cours de Techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR), de combat corps à corps et de secourisme ont été prodigués par l’encadrement du Siroco. Des modules complémentaires ont également été abordés par l’encadrement multinational de l’état-major embarqué, comme le droit maritime international, la collecte d’informations et des preuves à bord des navires inspectés, ou encore les règles encadrant les “boarding” ou “friendly approaches” utilisées dans les opérations de lutte contre la piraterie.

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Lors de la remise des diplômes, le 18 février à Mombasa, Kenya, le Capitaine de Vaisseau Jean-Marc Le Quilliec, commandant du Siroco, a salué l’implication et le grand niveau de professionnalisme des garde-côtes mauriciens durant les intenses journées passées en mer aux côtés de l’équipage, où chacun a appris de l’autre.

Pour sa part, le chef d’équipe mauricien a vanté la qualité de l’instruction et de « ces entraînements [qui] sont des occasions exceptionnelles pour renforcer notre niveau d’interopérabilité et aussi nos liens avec la Marine Nationale ».

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Le contre-amiral Hervé Bléjean commandant de EUNAVFOR Atalanta s’est dit « très satisfait de la qualité de l’entrainement à bord du Siroco et de l’encadrement que l’état-major de la Force Navale Européenne a proposé aux garde-côtes mauriciens ». Il a également souligné l’engagement de la  République de Maurice qui « est un partenaire de poids dans la région avec lequel nous comptons poursuivre et renforcer notre coopération dans la lutte contre la piraterie dans cette vaste région maritime Est africaine. »

La sécurité maritime est une précondition à l’intégration économique de l’Indianocéanie d’abord et à l’Afrique orientale ensuite. C’est dans cette perspective que la COI est pleinement engagée dans la promotion de la sécurité maritime en coordination avec les autres organisations régionales de l’AfOA-OI  (Marché commun de l’Afrique australe et orientale -COMESA-, Autorité intergouvernementale pour le développement -IGAD- et la Communauté d’Afrique de l’Est -EAC) à travers le programme MASE, mis en œuvre depuis 2012. C’est dans le cadre de ce programme que la COI a créé une Unité anti-piraterie basée aux Seychelles qui assure la conduite du projet pour la COI.