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Pour la troisième fois, l’Agence française de développement (AFD) appuie l’action de la Commission de l’océan Indien (COI) en faveur de la santé publique en Indianocéanie. Le Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Hamada Madi, l’Ambassadeur de France à Maurice, Emmanuel Cohet, et le directeur de l’Agence française de développement pour Maurice, les Seychelles et la COI, Matthieu Discour, ont signé le jeudi 14 décembre, à Port-Louis, la Convention de financement d’une troisième phase du projet de veille sanitaire. Montant de l’enveloppe de subvention : 8 millions d’euros, sur cinq ans.

La vulnérabilité des îles face aux risques épidémiques est un motif de préoccupation pour la Commission de l’océan Indien. L’épidémie de chikungunya en 2005-2006 avait montré la nécessité d’une coopération en santé pour mieux prévenir les risques et crises sanitaires. C’est ainsi que, depuis 2009, l’Agence française d e développement accompagne la COI en matière de santé publique. La seconde phase de ce projet de coopération – qui a permis de créer le réseau de Surveillance des épidémies et de gestion des alertes (SEGA) – arrive à échéance.

« Le nouveau projet Santé que financera l’Agence française de développement servira à renforcer le réseau de Surveillance épidémiologique et de gestion des alertes (SEGA), instrument efficace de sécurité qui regroupe 250 professionnels en santé humaine et animale, mais aussi à placer dans le viseur des experts de l’Unité de veille sanitaire de la COI l’impact des changements climatiques et des catastrophes naturelles sur la santé publique », a indiqué Hamada Madi.

De son côté, Matthieu Discour a partagé son appréciation positive de « cette décennie de partenariat pour la santé, bien public mondial dont la préservation est au cœur de l’intervention de l’AFD dans la région ».

Le nouveau projet Veille sanitaire visera également l’approfondissement et l’amplification des collaborations avec les partenaires techniques de la région, dont le CIRAD, l’Agence régionale de santé océan Indien, l’Institut Pasteur de Madagascar ou encore la Plateforme d’intervention régionale de la Croix-Rouge (PIROI). L’Ambassadeur de France a, à ce titre, souligné « la contribution de la Région Réunion dont l’engagement financier a permis d’ajouter la dimension “santé animale” à l’intervention régionale, notamment à travers le CIRAD ». Il a également souligné la contribution de ce partenariat en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), en matière de santé certes (ODD n°3) mais aussi en matière d’autonomisation des femmes (ODD n°5), d’innovation (ODD n°9) ou encore de partenariats (ODD n°17).

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de MM. Vishnu Lutchmeenaraidoo, président du Conseil de la COI et chef de la diplomatie mauricienne, Anwar Husnoo, ministre mauricien de la Santé et de la Qualité de la vie, et Neypatraiky Rakotomamonjy, ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique de Madagascar. On a noté, parmi les invités, la présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé, de l’ambassadeur du Japon, des représentants des Etats membres de la COI et des Etats membres observateurs, dont la Chine, entre autres.

En début de cérémonie, deux épidémiologistes de terrain formées par la COI, l’une de Maurice et l’autre des Seychelles, ont reçu leur diplôme sanctionnant deux ans de formation. Les cinq autres épidémiologistes de terrain de la promotion sont de Madagascar. En leur absence, c’est le ministre malgache des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique qui a réceptionné leurs diplômes. A ce jour, 25 épidémiologistes ont été formés grâce à ce partenariat entre la COI et l’AFD, qui a mobilisé au total près de 20 millions d’euros de dons.