Ebène (Maurice), le 24 avril 2018 – Le Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), M. Hamada Madi, le directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) pour Maurice et les Seychelles, M. Matthieu Discour, et l’Ambassadeur de France à Maurice, M. Emmanuel Cohet, ont signé, le mardi 23 avril 2018 au siège de l’organisation régionale, un protocole d’entente portant sur une subvention en appui aux actions de la COI dans la lutte contre les effets du changement climatique.
A travers ce protocole d’entente, la COI bénéficie d’une subvention d’1 million € de la Facilité Adapt’Action de l’AFD. La COI est la seule organisation régionale à être récipiendaire d’une subvention d’Adapt’Action aux côtés de 15 pays en développement. Cette facilité, mise en place dans le droit fil de la Conférence de Paris sur le climat en 2015 (COP21), vise à accompagner les bénéficiaires dans la mise en place d’une gouvernance climatique leur permettant de réaliser les engagements pris à la COP21, c’est-à-dire les contributions déterminées au niveau national, dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques et plans d’actions d’adaptation aux effets du changement climatique et dans la conception de programmes d’adaptation structurants et transformationnels, notamment en ce qu’il s’agit des infrastructures.
« L’Indianocéanie ressent chaque jour davantage les impacts du changement climatique qui révèlent nos failles, nos lacunes et nos déséquilibres structurels », a rappelé Hamada Madi. Il s’est ainsi d’autant plus félicité de l’octroi de cette enveloppe budgétaire de l’AFD qu’elle servira « à financer le montage de deux projets dans un temps record, l’un sur la résilience des écosystèmes côtiers et l’autre sur la mise à niveau des équipements et des services météorologiques de nos États pour faire face à l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes, et à offrir à nos Etats membres la possibilité de bénéficier au plus vite des financements innovants pour l’adaptation aux effets des dérèglements climatiques ».
« L’AFD est l’un des précurseurs [mondiaux] et chefs de file dans l’intégration des dimensions ‘‘climat-développement’’, avec 18 milliards d’euros d’engagements depuis 2005 », a souligné le directeur de l’AFD. Au niveau régional, cela s’est traduit par le financements de projets COI tels qu’Acclimate, Risques naturels ou encore le projet de Gestion durable des zones côtières à travers le Fonds français pour l’environnement mondial. C’est donc en toute logique que ce nouvel appui de l’AFD « s’insère dans la stratégie climat de l’AFD qui a été profondément renouvelée pour répondre aux défis du dérèglement climatique ». Cette subvention participe aussi à la consolidation du partenariat entre les deux organisations dans le domaine de la préservation des biens publics mondiaux et en faveur de la transition écologique des îles de l’Indianocéanie.
Pour l’Ambassadeur de France à Maurice, le protocole d’entente signé entre l’AFD et la COI illustre aussi l’engagement fort de la diplomatie climatique de la France qui promeut « une nouvelle approche globale sobre en émissions carbone » et qui doit aussi contribuer « à l’autonomisation des femmes » pour qu’elles soient aussi des actrices d’un nouveau paradigme du développement, résolument durable et plus résilient face aux effets du changement climatique. Et de conclure en rappelant l’urgence d’agir concrètement avec les mots de l’ancien Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon : « il n’y a pas de plan B parce qu’il n’y a pas de planète B ».