Le Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) a participé au Sommet sur l’économie bleue d’Abu Dhabi, les 20 et 21 janvier 2014 où il a été invité à faire une déclaration lors d’une session dédiée aux représentants politiques et institutionnels. Ce Sommet, co-organisé par les Emirats Arabes Unis et le gouvernement des Seychelles, a été l’occasion pour la COI de plaider la cause des Petits Etats insulaires en développement (PEID) et de souligner les opportunités que représente l’Economie océanique pour l’Indianocéanie. Dans le prolongement du Sommet d’Abu Dhabi, la COI organisera en avril/mai une conférence régionale sur l’Economie bleue en vue de mobiliser les acteurs régionaux sur ce thème et de créer des synergies entre les pays membres. Cette dynamique régionale est d’autant plus importante que l’Economie bleue sera au menu des discussions de la troisième conférence internationale des Nations unies sur les PEID à Samoa en septembre 2014. D’ores et déjà, la COI conduit des projets qui « donnent des bases solides à l’émergence d’une Economie bleue génératrice de revenus et créatrice d’emplois », a souligné Jean Claude de l’Estrac dans sa déclaration à Abu Dhabi : le projet SmartFish pour la gestion durable des pêches, le Plan régional de surveillance des pêches, qui lutte contre la pêche illégale dans une zone économique exclusive régionale de 5.5 millions de km², ou encore le projet Energies renouvelables, sont autant d’initiatives qui vont dans ce sens. Reste à utiliser cette base comme tremplin pour développer l’économie océanique grâce à une coopération efficace entre les pays de la région. Jean Claude de l’Estrac a profité du Sommet pour rappeler que les « capacités techniques et humaines limitées » des Etats insulaires compliquent l’accès aux financements innovants permettant de soutenir le développement socio-économique et de réduire les effets du changement climatique. Evoquant le niveau d’exigence requis pour accéder au Fonds d’adaptation des Nations Unies, doté de 100 milliards de dollars d’ici 2020, le Secrétaire général a appelé à « un accès au Fonds et un dialogue avec ses gestionnaires facilités pour les pays et régions qui en ont le plus besoin », dont l’Indianocéanie. Egalement présentes au Sommet, les délégations de pays membres de la COI – Maurice, La Réunion et Seychelles – ont présenté les politiques et stratégies nationales mises en œuvre en matière d’économie océanique (Livre bleu de La Réunion, Road Map for the Mauritian Ocean Economy de Maurice et Seychelles’ vision for a Blue Horizon). |