Parce que chaque voix compte pour une Indianocéanie stable et en paix.Parce que chaque voix compte pour une Indianocéanie stable et en paix.
Dans les pays de l’Indianocéanie, notamment l’Union des Comores, la République française (La Réunion), la République de Madagascar, la République de Maurice et la République des Seychelles, la situation des jeunes, leurs droits, leurs priorités, le potentiel qu’ils représentent, est un domaine qui mérite une attention particulière. Dans la région, les 9 millions de jeunes représentent 30% de la population de tous les Etats membres de la Commission de l’océan Indien (COI), avec près de 80% des jeunes de la région vivant à Madagascar . Placer la jeunesse dans un contexte démographique donne une idée de l’ampleur de la jeunesse, de la part importante de la population régionale qu’elle représente et de la force significative qu’elle constitue pour le développement de la région. Il est primordial de conceptualiser la jeunesse non pas comme un problème, mais plutôt comme un atout et un partenaire indispensable dans la consolidation de la paix et de la démocratie.
Le 15 juin 2018, les secrétariats de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de la COI ont signé un cadre de coopération qui vise à renforcer les capacités de la COI dans les domaines prioritaires qui concernent essentiellement la promotion et la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement durable. Une première conférence régionale sur la paix et la stabilité consacrée à la prévention de crise et efforts de médiation dans la région de l’océan Indien a été organisée par la COI et le Département des Affaires Politiques et de la Consolidation de la Paix (DPPA) de l’ONU les 30 novembre et 1er décembre 2022 à Maurice. Parmi les recommandations de cette conférence figurait la nécessité de souligner et renforcer la place cruciale des jeunes – hommes et femmes – : dans les politiques et stratégies nationales, régionales et internationales ainsi que dans la prévention des crises au sein des processus démocratiques, notamment dans les domaines :
– Économique: nouveaux marchés de l’emploi pour jeunes, centres de formation professionnelle ;
– Social: espaces d’écoute/échange à l’échelle communautaire, dialogues intergénérationnels, plateformes en ligne sur les politiques de la jeunesse, programmes adaptés à la jeunesse en matière d’élections, d’éducation civique et de participation politique ;
– Institutionnel: renforcer les plateformes existantes (conseils nationaux de la jeunesse), inclure des jeunes dans les institutions de médiation (comme les Médiateurs de la République), partager les bonnes pratiques dans l’espace indianocéanien ;
– Régional et international: coordination des associations de jeunes actives dans la prévention de crise et dans la médiation, représentation de l’Indianocéanie dans les plateformes et conférences internationales sur la politique de la jeunesse, sensibilisation des Envoyés spéciaux de la jeunesse du SNU et de l’Union Africaine (UA) aux spécificités de la jeunesse en Indianocéanie.
C’est dans ce cadre qu’une deuxième conférence régionale sera organisée par la COI et l’ONU, afin de s’appuyer sur ces recommandations et identifier des pistes d’action concrètes. Bâtie autour et avec la jeunesse sur le thème de sa participation dans les initiatives de consolidation de la paix et de la démocratie, cette conférence régionale permettra de convier des institutions nationales, régionales et internationales ainsi que des associations de jeunes dans le but de déboucher sur des propositions concrètes pour renforcer la participation effective des jeunes dans les processus de consultation et de prise de décision avec une attention particulière pour la dimension régionale et les enjeux communs.
La conférence régionale s’inscrit ainsi dans l’engagement renforcé de la COI pour la jeunesse, qui constitue un des axes transversaux du Plan de développement stratégique (PDS Horizon 2033) de l’organisation. Le Secrétariat général de la COI a développé un cadre d’intégration de la jeunesse, en cours d’adoption, visant se joindre aux efforts existants au niveau national pour reconnaître le potentiel des jeunes afin de promouvoir leur pleine participation au processus de développement durable de l’Indianocéanie. Ce cadre vise à offrir aux jeunes de l’Indianocéanie la possibilité d’aborder et de contribuer aux enjeux régionaux, notamment la gestion des biens communs et les questions pour lesquelles une réponse collective constitue une valeur ajoutée. Pour ce faire, le développement de partenariats stratégiques a pour but de promouvoir le partage de connaissance entre pairs pour une mise en réseau plus efficace des jeunes au niveaux international, régional et national.
Dans le cadre du projet « Gouvernance, paix et stabilité » (GPS), la prise en compte de la jeunesse en tant qu’acteur et bénéficiaire des activités est essentielle pour la promotion de la bonne gouvernance auprès des citoyens et le renforcement des capacités institutionnelles des Etats membres de la COI. En 2023, le projet a intégré les associations de jeunes dans les activités de renforcement de capacités dont la formation en leadership et la prévention et médiation de crises.
Le 9 décembre 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité la résolution 2250 qui représente une reconnaissance sans précédent de l’urgente nécessité de mobiliser les jeunes artisans de la paix. La résolution définit également les jeunes et les organisations dirigées par des jeunes comme des partenaires importants dans les efforts mondiaux visant à lutter contre l’extrémisme violent et promouvoir une paix durable. Le Conseil a également exhorté les États Membres à mettre en place des « mécanismes internes » associant « véritablement » les jeunes aux processus de paix et au règlement des différends. Alors qu’il existe dans certains pays et à l’international des plateformes offrant aux jeunes des opportunités pour participer aux discussions majeurs de telles structures n’existent pas, à ce jour, dans l’Indianocéanie. C’est ainsi que le Secrétariat général de la COI appuie la mise en place d’une Plateforme des jeunes, qui a vocation à devenir une structure de représentation régionale rassemblant les Points Focaux Nationaux « jeunesse » des Etats ainsi que des organisations régionales de la jeunesse de l’océan Indien.
La stratégie des Nations Unies pour la jeunesse, telle que définie dans « UN Youth 2030», décrit comme élément clé, la participation effective des jeunes à la prise de décision à tous les niveaux: local, national, régional et international. Le DPPA dispose aussi d’une stratégie sur la jeunesse, paix et sécurité pour la période de 2024 à 2026, qui note « qu’il existe un consensus large et croissant sur la nécessité de collaborer davantage et de nouer des partenariats significatifs avec les jeunes pour comprendre, aborder et promouvoir leurs priorités dans le contexte de la paix et de la sécurité ». Le document mentionne également que «la note d’orientation du Secrétaire général sur un nouvel agenda pour la paix a souligné l’importance de garantir que les jeunes aient leur mot à dire sur leur avenir. Il a souligné leur rôle essentiel dans l’identification de solutions mondiales révolutionnaires et dans le renforcement de la légitimité des initiatives de paix et de sécurité ».
Revivez les présentations faites lors de la conférence
Présentation sur le cadre de la conférence : Lire
Présentation du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix des Nations unies – Table ronde 1 : Lire
Présentation sur la troisième table-ronde – Cadres législatifs, stratégiques et institutionnels de la jeunesse dans les États membres de la Commission de l’océan Indien : défis et opportunités : Lire
Restitution des travaux de groupe 1 : Lire
Restitution des travaux de groupe 2 : Lire
Restitution des travaux de groupe 3 : Lire
Restitution des travaux de groupe 4 : Lire
Rapport de la conférence : Lire
Revivez les moments forts de la conférence
