Le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes organise la 7e édition de sa plateforme globale du 23 au 28 mai 2022 en Indonésie. La Commission de l’océan Indien et ses Etats membres y participent. Objectif ? Appeler à l’investissement en faveur de la réduction des risques. C’est dans ce sens que plusieurs projets de la COI contribuent à renforcer la résilience régionale.

Quels risques en Indianocéanie ?

L’Indianocéanie est la 3e région du monde la plus à risques. Sur la période 1980-2010, les aléas naturels ont causé des pertes économiques estimées à plus de 17 milliards de dollars.

Dans la région, les risques sont multiples :

De plus, d’autres risques apparaissent. Ainsi, on assiste à l’émergence d’un volcan sous-marin au nord du Canal du Mozambique. Par ailleurs, le dérèglement climatique a un impact grandissant sur l’augmentation des risques épidémiques.

Réduire les risques, comment ?

Il s’agit d’une approche globale visant à renforcer la résilience des populations. En effet, il ne s’agit pas de “réparer” mais de prévenir, préparer et surtout réduire les dommages. En résumé, il s’agit de protéger les populations, renforcer leur résilience et limiter les dégâts.

Alors, comment réduire les risques ? D’abord, il est nécessaire de comprendre les risques. La COI y a contribué à travers les projets Risques naturels (2011-2016) financé par l’Agence française de développement et ISLANDS (2011-2017) sur financement de l’Union européenne. Ensuite, il est nécessaire d’investir : l’investissement dans les infrastructures critiques, dans la formation et la préparation, dans les capacités de prévision climatiques et d’intervention.

Le message de la COI à la #GPDRR2022

« La résilience de nos espaces insulaires ne se décrète pas. Elle se construit. Elle requiert des investissements intersectoriels. Elle constitue une responsabilité politique de premier ordre. Elle doit mobiliser des acteurs de tous bords, publics et privés, institutionnels, scientifiques et citoyens.

Il faut investir dans les technologies et la formation des personnels de gestion des risques, de la météorologie ou encore de la sécurité civile. Il faut investir dans les infrastructures critiques en adoptant des plans d’aménagement climato-sensibles. Il faut investir dans la protection financière contre les risques. Il faut investir dans la sensibilisation des populations qui doivent savoir comment se protéger et participer à l’effort collectif de sécurité, en installant dans nos consciences collectives une culture durable du risque et de la protection. Il faut aussi investir dans l’éducation parce que c’est une arme de construction massive, parce que c’est pour et avec les jeunes générations que nous devons bâtir des territoires plus résilients, conscients des services rendus par les écosystèmes et mieux préparés à affronter les risques. »

Pr. Vêlayoudom Marimoutou , Secrétaire général de la COI

Les projets de la COI

La COI et l’UE mettent en œuvre le projet Renforcement de la résilience et gestion de la réponse aux catastrophes sur financement du 11e FED. Il vise à réduire les pertes dues aux catastrophes et au climat. Pour plus d’efficacité, la coopération est de mise. C’est pourquoi ce projet bénéficie de l’expertise de la PIROI et du bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes. D’ailleurs, le projet a contribué à plusieurs actions de terrain portées par la PIROI tant pour de la formation que pour de l’intervention en situation d’urgence.

Ce projet #COIxUE vise, notamment :

  • Le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles pour mieux se préparer aux risques et mieux gérer la réponse aux catastrophes
  • La création d’un mécanisme régional d’alerte précoce

Ce projet spécifiquement dédié à la réduction des risques est complété par d’autres activités de la COI. Par exemple, le projet Hydromet sur l’amélioration des prévisions hydrométéorologiques et le développement de services climatiques ou encore le projet de RECOS qui appliquera des solutions basées sur la nature pour renforcer la résilience des littoraux.