Un accord de financement de cinq millions de dollars a été négocié ce jour entre la Commission de l’océan Indien et la Banque mondiale. Cet accord porte sur un nouveau projet régional de pêche appelé SWIOFish1. Ce projet couvrira les pays membres de la Commission des pêches du Sud-ouest de l’océan indien (CPSOOI-SWIOFC) en général et en particulier les Comores, la Tanzanie et le Mozambique pour la période 2014-2019. La COI sera en charge de la gestion et de la coordination du projet en étroite collaboration avec la CPSOOI et ses pays membres.
Le Projet SWIOFish1, négocié à Paris les 25 et 26 septembre 2014 par les délégations de la COI et de la Banque mondiale, permettra une meilleure coordination de l’exploitation des ressources halieutiques de la région et une réduction des pertes économiques annuelles. Il faut dire que dans la région, 28% des ressources de poissons sont surexploités ou épuisés tandis que 40% sont exploités au maximum de leur potentiel biologique. Ces niveaux d’exploitation engendrent une perte annuelle économique de l’ordre de 225 millions de dollars au niveau régional.
« La COI a une expérience significative dans le domaine de la gestion des pêches, notamment avec le programme de marquage de thons, le plan régional de surveillance des pêches et le programme régional SmartFish » souligne Léon Martial Harijhonse RAZAKA, chargé de mission à la COI. Par ses actions et projets, la COI contribue à la création d’une pêcherie régionale durable, génératrice d’emplois et de croissance.
Léon Martial Harijhonse Razaka s’est également félicité de la négociation de « ce protocole qui renforce durablement les liens tissés depuis des années entre la COI et la Banque mondiale ». En effet, ce programme fait suite au projet SWIOFP (Projet des pêches du Sud-ouest de l’océan Indien), financé par le Fonds mondial pour l’environnement (FEM), géré par la Banque mondiale et arrivé à son terme.
Le Projet SWIOFish1 s’articule autour de quatre composantes : le renforcement de la collaboration régionale, l’amélioration de la gouvernance des pêcheries prioritaires, l’augmentation des bénéfices économiques à la région à partir des pêcheries prioritaires et la gestion et coordination du projet.
Cet accord couvrira la première et une partie de la dernière composante de ce projet que la COI aura la charge de mettre en œuvre. La deuxième et la troisième composante relèveront de la responsabilité des pays bénéficiaires, avec dans un premier temps, les Comores, Mozambique et la Tanzanie, à travers d’autres accords de financement bilatéraux.