Les travaux du premier forum régional des énergies durables ont débuté hier, lundi 28 mai, à Bataclava à l’île Maurice. La grande messe rassemble, pour une durée de trois jours, plus de 160 participants des institutions publiques et du secteur privé de l’Indianocéanie et d’ailleurs. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de plusieurs professionnels opérant dans le secteur des énergies durables et de l’efficacité énergétique venus particulièrement des pays membres de la Commission de l’océan indien (Coi). Ces derniers vont échanger durant la rencontre sur les dernières avancées dans le cadre de la gouvernance énergétique, l’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes électriques et l’efficacité énergétique dans le bâtiment et l’industrie.
Saisissant l’occasion, la chargée de mission de la Coi, Véronique Espitalier-Noël, a tout d’abord expliqué que ce rassemblement de professionnels, organisé par le programme Coi-Energies et financé par l’Union européenne (Ue), constitue une opportunité inédite d’échanges, de débats et aussi de partenariats. «Nos îles de l’Indianocéanie sont encore trop dépendantes des importations d’hydrocarbures pour leur fourniture énergétique, ce qui use les budgets nationaux et alourdit notre empreinte carbone. Or, notre région est riche en soleil, vent et biomasse : le potentiel d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique est immense», a-t-elle démontré. Du coup, a poursuivi la chargée de mission, l’ambition du partenariat entre la Coi et l’Ue dans le domaine des énergies renouvelables vise donc à promouvoir les énergies propres et la rationalisation de l’énergie. Elle a aussi renchéri qu’il s’agit d’écologie, d’économie, d’innovation et de progrès social, bref, de développement durable.Véronique Espitalier-Noël est, cependant, convaincue que la réalisation de ces objectifs demande l’engagement de tous les acteurs du secteur et notamment celui des opérateurs privés.
Opportunité inédite d’échanges
«Forts de votre expérience et de vos savoir-faire dans ce domaine, vous êtes appelés à jouer un rôle central dans la concrétisation de ces ambitions, en lien avec des cadres normatifs bien définis. En vous réunissant tous ici pendant trois jours, le programme Energies de la Coi entend donner un véritable essor aux énergies durables», a-t-elle estimé. Pour sa part, l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Ue auprès de la République de Maurice et des Seychelles, Marjaana Sall, a affirmé que son organisation reconnait que l’énergie constitue un défi majeur pour le développement économique, social et environnemental. C’est dans ce contexte que «l’Ue est déterminée à continuer à promouvoir les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Accord de Paris», a rassuré Marjaana Sall.
A en croire les organisateurs, ce rendez-vous régional autour de l’énergie se veut pérenne et annuel afin de suivre les évolutions majeures du secteur et d’explorer les questions plus spécifiques comme «territoire et développement durable» ; «mondialisation et nouveaux marchés de l’énergie» ; «marchés énergétiques et coopération régionale» ; ou encore «changement climatique».