La consolidation des relations se poursuit entre la Commission de l’océan Indien (COI) et la Force navale de l’Union européenne (EUNAVFOR). En effet, suite à la récente visite d’une délégation de la COI et du Centre régional de fusion de l’information maritime (CRFIM) au siège d’EUNAVFOR à Londres, une équipe de l’opération Atalanta (lancée par EUNAVFOR) a rencontré les membres de l’Unité anti-piraterie (UAP) de la COI aux Seychelles, dans le cadre du programme régional de sécurité maritime – MASE. La rencontre s’est achevée par la visite du Centre régional de coordination opérationnelle (CRCO).
La réunion qui s’est tenue le 5 février dernier avait pour objectif de présenter le travail de l’UAP et de la COI au niveau du renforcement des capacités des pays et de la mise en place des deux centres régionaux (CRCO et CRFIM).
Une belle occasion pour les deux parties de partager leurs expériences et d’identifier des axes de coopérations pour combattre efficacement la piraterie ainsi que d’autres crimes transfrontaliers.
L’EUNAVFOR a réitéré son engagement en ce qui concerne son appui aux partenaires régionaux dans la lutte contre la piraterie. « Nous voudrions renforcer les ressources régionales, travailler plus étroitement avec des partenaires régionaux comme la COI pour améliorer les capacités maritimes. Ce type de rencontre permet de mieux cerner les problématiques de chacun et développer des synergies », soutient le contre-amiral Alfonso Nanclares.
Cette réunion avait réuni le commandant en second de l’opération Atalanta, l’amiral Nanclares, son adjoint, le capitaine de frégate Riera (ESP), le conseiller politique de la région, Bouk Berns, l’officier de liaison Atalanta pour la zone sud, le capitaine de corvette Lee Norton et les membres de l’UAP.
Partenaire de longue date, l’EUNAVFOR a soutenu plusieurs initiatives du programme MASE, plus particulièrement le renforcement des capacités des agents de la marine à Madagascar (installation du système Mercury au CRFIM et formation des commandos mauriciens sur le bateau français le Sirocco).
Par ailleurs, grâce à l’intervention de l’opération Atalanta, six pirates ont été arrêtés et transférés aux Seychelles pour être jugés suite à l’attaque du navire MW Ever Dynamic en novembre dernier. Ces derniers encourent une peine allant jusqu’à 30 ans.