Après Madagascar en mars 2013 et les Comores en Septembre 2012, la plateforme seychelloise « Femmes, développement durable et sécurité alimentaire » (FDDSA) est  officiellement constituée depuis le 06 mai 2014. Dans le cadre de sa stratégie régionale sur le genre adopté en 2009, la Commission de l’océan Indien s’est engagée à favoriser le rôle des femmes de la région au niveau de l’environnement, du changement climatique, de l’agriculture et particulièrement au niveau de la sécurité alimentaire.

La cérémonie officielle s’est déroulée à Mahé aux Seychelles en présence de Jean Paul Adam, ministre des Affaires étrangères de la République des Seychelles, Peter Sinon, ministre des Ressources naturelles de la République des Seychelles, Fatoumia Ali Bazi, chargée de mission à la COI et de Mme Sandra Sinon, présidente de la plateforme des Seychelles. Pendant deux jours, les participants venus de Madagascar, de Maurice et des Seychelles se sont réunis pour des ateliers de travail.

Les femmes constituent un bras moteur du développement économique de l’Indianocéanie 

Selon Fatoumia Bazi, chargée de mission représentant le Secrétaire général de la COI, « la contribution des femmes à la sécurité alimentaire, d’abord dans le cercle de la communauté, puis dans le cercle plus large du marché de l’alimentation n’a été reconnue que récemment. De nombreuses études, notamment de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture –la FAO, ont montré que les femmes ont plus de difficultés que les hommes à accéder au crédit. De fait, il est plus difficile d’accéder à la terre, aux semences de qualité, aux outils et technologies. Ces inégalités sont autant d’obstacles à la sécurité alimentaire et au développement durable de notre région ».

Dans son discours de bienvenue, Jean Paul Adam, très satisfait de la création de cette plateforme qui alimentera le plaidoyer politique, a invité l’ensemble des femmes de l’Indianocéanie à « exprimer leur plein potentiel ». « Que l’on aborde les questions de sécurité alimentaire, du relèvement économique, de la santé, ou de la paix et de la sécurité, la participation des femmes est plus que jamais nécessaire, voire indispensable », a-t-il souligné.

Un appel a été lancé aux femmes de Maurice et de La Réunion pour qu’elles créent à leur tour leurs plateformes nationales. La plateforme régionale prendra alors toute son ampleur pour l’élaboration d’un programme ambitieux et résolument tourné vers le développement d’une agriculture raisonnée, productive, respectueuse de l’environnement et génératrice de revenus.