C’est le Français Quadran qui a lancé ce projet qui utilise une technologie développée par l’entreprise Mascara Renewable Water crée par Marc Vergnet et Maxime Haudebourg pour produire de l’eau douce et abordable pour tous.

” Ce projet illustre toute l’utilité et l’importance de notre action. La population et les acteurs économiques de nos pays en seront les premiers bénéficiaires. Nous contribuons ainsi concrètement à notre mission : promouvoir, avec le soutien de nos partenaires, le développement authentiquement durable de l’Indianocéanie », assure Véronique Espitalier-Noël, chargée de mission à la Commission de l’océan Indien (COI). Concrètement, l’unité de dessalement, en cours de démarrage, est alimentée par l’électricité produite par le soleil, sans batterie de stockage. C’est l’un des premiers projets de ce type développés dans le monde. Il permettra d’alimenter la population de Rodrigues en eau potable, sans émission de gaz à effet de serre.
Le procédé innovant breveté par Mascara Renewable Water permet la flexibilité de fonctionnement de l’unité de dessalement par osmose inverse. Mascara a été créée en 2014 par deux entrepreneurs français : Marc Vergnet, un spécialiste des énergies renouvelables et notamment fondateur des éoliennes Vergnet, et Maxime Haudebourg, acteur des automatismes et de l’agro-industrie. L’entreprise tire son nom d’un petit village situé dans l’Atlas algérien, village qui a vu grandir l’un de ses fondateurs qui s’hydrata pendant toute sa jeunesse avec l’eau saumâtre qui approvisionnait la région à l’époque.
Le projet de dessalement de Rodrigues fait partie du programme COI-Énergies qui vise à cofinancer des projets de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables aux Comores, à Madagascar, à Maurice et aux Seychelles. Dix-sept projets, dont celui de Rodrigues, ont été retenus dans le cadre de cet appel à propositions. Ils sont cofinancés par l’Union européenne pour un montant de subventions de plus de 4,6 millions d’euros et sont portés aussi bien par le secteur privé que par le secteur public et par la société civile. Le projet de Rodrigues est également soutenu financièrement par le Fonds français pour l’environnement mondial.