A l’occasion du Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu à Madagascar les 26 et 27 novembre, le Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), Madi Hamada, s’est longuement entretenu avec Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Il a également rencontré André Vallini, président en exercice du Conseil de la COI et Secrétaire d’Etat français chargé du Développement et de la Francophonie.
Lors de son entretien avec Michaëlle Jean, le 28 novembre 2016, le Secrétaire général de la COI et son homologue de l’OIF ont fait le point sur la feuille de route adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement réunis dans la capitale malgache. Pour Michaëlle Jean, ce Sommet d’Antananarivo était aussi « le Sommet de l’Indianocéanie ». Elle signifiait ainsi les convergences de vue qui prévalent entre l’OIF et la COI, « seule organisation intergouvernementale d’Afrique exclusivement francophone » comme l’a rappelé Madi Hamada.
La Secrétaire générale de l’OIF a insisté sur la mise en œuvre de la stratégie économique de son organisation et sur la contribution que pourrait apporter la COI dans le domaine de l’économie bleue comme de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’OIF ont d’ailleurs appelé à la mise en place d’un réseau des femmes entrepreneures à l’échelle de l’espace francophone. Pour Madi Hamada, l’expérience de la COI en soutien au réseau Entreprendre au féminin océan Indien offre un cadre de référence concret pour ce projet de l’OIF. Manifestement intéressée, la Secrétaire générale de l’OIF a invité la COI à participer au Forum des femmes entrepreneures francophones qui se tiendra à Bucarest en 2017.
Madi Hamada et Michaëlle Jean ont particulièrement souligné la nécessité de traduire en actions l’accord de coopération modernisé signé en juin dernier entre les deux organisations, notamment dans le domaine de « la sécurité globale, sur tous les fronts ». Une réunion de travail est prévue au début de l’année 2017 pour adopter un plan d’actions commun qui pourrait toucher aux questions de sécurité, de tourisme durable ou d’entrepreneuriat, entre autres.
Ce rapprochement entre la COI et l’OIF pourra également se matérialiser avec la concrétisation rapide, à l’occasion du prochain Conseil des ministres de la COI, de l’octroi d’un statut d’observateur sur une base réciproque.
En matière d’éducation et de promotion culturelle, les deux Secrétaires généraux ont retenu que :
- Le nouvel Institut francophone de l’éducation et de la formation de l’OIF, basé à Dakar, pourrait aider à répondre aux enjeux d’éducation en Indianocéanie ;
- Le projet de l’Iconothèque historique de l’océan Indien, soutenu par la COI, contribue concrètement à la promotion de la diversité culturelle et de la langue française.