congres AETFAT

Orchidée de la forêt sèche d’Oloolua (Kenya) ©COI-Biodiversité

La Commission de l’océan Indien, à travers le programme Biodiversité financé par l’Union européenne, a permis aux botanistes de la région océan Indien occidental de participer activement au congrès botanique international de l’AETFAT (Association for the Taxonomic Study of the Flora of Tropical Africa), du 15 au 19 mai à Nairobi, Kenya.

Des botanistes des Comores, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles ont assisté à cette 21è édition, qui était co-organisée par le National Museums of Kenya et l’University of Nairobi, dans les locaux du Catholic University of Eastern Africa.

Selon le Dr Hassan Wario Arero, invité d’honneur à l’ouverture officielle, « la recherche botanique contribue à la conservation des ressources génétiques au Kenya. De plus, elle fournit des données et des connaissances à notre gouvernement à des fins de planification et de renforcement de capacité en sciences botaniques. Cela est nécessaire pour soutenir l’application de la loi et la réduction du commerce illégal des ressources naturelles en danger ».

« La participation à l’AETFAT m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances et d’étendre mon réseau professionnel » pour Mijoro Rakotoarinivo, enseignant-chercheur à l’université d’Antananarivo, qui s’est
« particulièrement intéressé aux nouvelles méthodologies et idées de recherches présentées lors de cette conférence afin de les appliquer à l’analyse de la flore de Madagascar et de les conseiller aux étudiants ».

« Nous avons parlé de ce que nous faisons mais nous avons aussi écouté ce que les autres font. On espère ainsi tisser un réseau avec d’autres herbiers dépassant les frontières de la région océan Indien occidental » a affirmé Benny Bytebier, curateur de l’herbier du Kwazulu-Natal.

A sa création en 1951, l’AETFAT avait pour objectif de créer une plateforme de partage de connaissances destinée aux botanistes étudiant les plantes d’Afrique tropicale. Au fil des années, l’AETFAT s’est progressivement transformé en un congrès international, réunissant et mettant en réseau les experts botaniques des quatre coins du monde. Ils contribuent aujourd’hui non seulement à la recherche et au développement des capacités botaniques mais aussi à la recherche et la conservation de la biodiversité africaine, à la protection de l’environnement et au développement socioéconomique.