Le 18 octobre 2024, Ebène Maurice – La Commission de l’océan Indien et ONU-Habitat ont organisé un atelier régional sur la résilience des zones construites dans les Petits Etats insulaires en Développement (PEID) et autres Etats insulaires Africains. Autour d’une série de discussions et de tables-rondes cette rencontre a permis de partager les expériences et bonnes pratiques sur la résilience des zones construites et l’adaptation des services urbains aux risques climatiques ainsi que de poser les bases de la création d’un groupe de travail régional, dans le cadre de la constitution d’une Plateforme régionale de la « Gestion des Risques et Catastrophes ». Cet événement, qui s’est tenu du 15 au 17 octobre 2024 au siège de la COI à Ebène (Maurice), a rassemblé des acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux des Etats membres de la COI et de Sao Tome e Principe.
Résilience des communautés et des infrastructures
Les États insulaires, en particulier ceux d’Afrique, sont en première ligne du défi climatique. Les populations subissent des impacts significatifs, incluant les inondations, les cyclones, les vagues de chaleur intense mettant en péril leur sécurité et leur avenir. Il est donc urgent d’agir pour renforcer la résilience de ces communautés et des infrastructures.
L’atelier régional organisé par ONU-HABITAT et la COI a été l’opportunité de :
- S’informer, et d’acquérir de nouveaux outils en matière de Gestion de Risques Climatiques et d’adaptation au changement climatique,
- Faire un état des lieux de la situation, des défis et des priorités dans chacun des pays représentés
- Élaborer une liste de recommandations concrètes en matière d’amélioration des services climatiques et de résilience des zones construites. CityRap, outil de planification d’actions pour la résilience urbaine développé par ONU-Habitat, a notamment été cité en exemple. Fondé sur une approche inclusive, cet outil a permis d’élaborer des plans d’action pour la résilience à Morondava (Madagascar) et Moroni (Comores). Ces plans, qui bénéficient d’un remarquable engagement communautaire pour leur mise en œuvre, intègrent le renforcement des systèmes d’alerte précoce, la construction d’infrastructures résilientes et des solutions d’adaptation basées sur la nature. Autre bonne pratique : la promotion d’une architecture durable dont les normes sont adaptées au contexte des États insulaires et aux défis posés par le changement climatique. Les normes RESET, élaborées par le Costa Rica, ont été présentées comme une source d’inspiration.
Raffermissement de la collaboration avec ONU-Habitat
Les représentant des différents PEID et autres Etats insulaires Africains ressortent satisfaits avec une expertise fortifiée comme nous le précise Mr Hamidi Soule Saadi, représentant des Comores :
« L’atelier a permis d’échanger sur des problématiques collectives et de créer un réseautage afin de parvenir une compréhension commune des enjeux et à des pistes de solution, notamment pour la mobilisation des fonds. »
Cet atelier, co-organisé par la Commission de l’océan Indien (COI) et ONU-Habitat, s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de la résilience et de la gestion des risques dans l’océan Indien » (RDRM IO), mis en œuvre par la COI et financé par l’Union Européenne. Ce projet porte sur l’amélioration des capacités face aux risques naturels et au changement climatique. L’organisation de l’atelier a également bénéficié d’un appui du programme “Australian Aid” de la Coopération Australienne sous la forme de la contribution du spécialiste en gestion des risques et catastrophes mis à disposition de la COI par RedR Australia, renforçant ainsi l’engagement multilatéral en faveur d’une résilience accrue des États membres de la COI.